Se réunit une fois par mois environ autour d'un livre ou d'un auteur. Soirées à thème, sorties, invitation d'auteurs...

samedi 20 octobre 2018


Reprise du Café Littéraire ce 25 septembre 2018, avec les coups de cœur de l'été. 






 L'ombre de nos nuits  de Gaelle Josse

C'est un roman à 3 voix:

- Une jeune femme  découvre le tableau Saint Sébastien soigné par Irène  de Georges de La Tour , au fil de la lecture on découvre son drame sentimental, ce n'est pas le plus intéressant .

- Le peintre G. de La Tour en Lorraine, dans les années 1650, explique son obsession de la lumière, il peint  proche du feu de la cheminée et certains sujets tiennent une lanterne (il est comparé au Caravage)  il choisit sa fille qui servira de modèle à Irène.

- L'assistant du peintre le plus doué, Laurent participe et  sera chargé de copier le tableau, il nous fait vivre la construction de la toile.

Ce tableau sera présenté à Louis XIII et permettra à G. de La Tour de devenir le peintre du Roi.

Cette auteure a écrit un autre livre,  Les Heures silencieuses,  où un tableau constitue le fil conducteur.

Marie Rose



Sapiens, Une brève histoire de l'humanité   par Yuval Noah Harari

L'auteur est professeur d'histoire à l'Université hébraïque de Jérusalem. Il nous livre une histoire de l'humanité pour le moins déroutante. 

Tout commence il y 100 000 ans, lorsque cohabitaient plusieurs espèces d'hominidés qui ont toutes disparues à l'exception de la nôtre, l'Homo Sapiens. Il aborde son évolution au travers de trois phénomènes marquant,  la révolution cognitive, la révolution agricole et la révolution industrielle. S'appuyant sur les toutes dernières découvertes scientifiques, il nous entraîne dans une fascinante histoire, la nôtre.

L'ouvrage est à la portée de tous, bien écrit. Il explique de façon simple, avec de l'humour et effectue des rapprochements inusités et des raccourcis qui nous interrogent et vont souvent à la rencontre de ce qui est communément admis.

Bref, un ouvrage passionnant qui se dévore et éclaire d'un jour nouveau notre rôle  dans le monde actuel.

Michèle C



Loin de Venise  écrit par une toulousaine, Michèle Teysseyre, auteure de plusieurs ouvrages parlant de Venise.

 Dans le roman que j'ai lu, l'auteur nous raconte les derniers jours de personnages qui se sont rendus célèbres à Venise:  Vivaldi, Rosalba Carriera, pastelliste de renom devenue aveugle et Casanova. Seule, Rosalba est morte en Italie. Vivaldi était exilé à Vienne où il est décédé et Casanova au château de Dux , en Bohême, les personnages sont tels qu'on les imaginait.

 Michèle Tesseyre a un style très élégant étant elle-même peintre, possède une profonde connaissance de son sujet. Elle nous transporte dans un monde artistique dans un style très vivant .

Jacqueline



Les confessions sans pénitence de Georges Duhamel est une suite de quatre  entretiens à propos des grands philosophes français  Rousseau, Montesquieu, Descartes et Pascal, dont il a été influencé . Il les a découverts dans sa jeunesse, il n'a jamais cessé d'y faire référence. S'il emet, malgré son admiration, quelques critiques au sujet de Montesquieu, il montre une nette  préférence pour Pascal. Il analyse leurs œuvres en relation avec ce qu'il constate, a dans la société du 20ème siècle. Et sa position intellectuelle et humaine ressemble  de si près aux réflexions que nous pouvons nous faire sur notre société du 21ème siècle. J'ai lu ce livre avec beaucoup d’intérêt.

 J'ai retrouvé avec plaisir le style simple, mais tellement précis, des lectures de ma jeunesse, tant  aimées. Georges Duhamel est l’écrivain qui a le mieux parlé de la vie très troublée du 20ème siècle. Il a dépeint les évènements et les conséquences des 2 atroces guerres, il a parlé des avantages et des risques entrainés par les nombreux et rapides progrès techniques et scientifiques. Mais il a aussi laissé des œuvres pleines de tendresse, en regardant vivre les enfants. J'ai retrouvé avec plaisir l'écrivain que j'admirais dans ma jeunesse.

 Le vocabulaire méticuleux de Georges Duhamel :

 apophtegmes : paroles mémorables exprimées de façon concise.

 brachycéphale (en anthropologie) :  Qui a le front aussi large que long.

  intumescense (médecine) : gonflement d'une partie du corps.

  vaticiner : origine: prédire l'avenir, prophétiser, péjoratif : tenir un discours pompeux et confus (comme les prophéties)

Jacqueline





Pas pleurer de Lydie Salvayre, Prix Goncourt 2014

C'est à travers l'histoire d'une famille espagnole (celle de la mère de l'auteure) l'histoire de la guerre civile d'Espagne de 1936 à 1939.

L'auteur décrit le climat de suspicion dans lequel vit toute la population divisée en deux camps, les républicains et les franquistes. D'où Les horreurs de toutes sortes, d'abord dans les grandes villes, puis peu à peu dans les campagnes.  Cette famille vit en milieu rural dans un monde de conservatisme et de traditions.  Le fils de cette famille part en ville combattre aux côtés des Républicains, il mourra au combat.


Puis, la famille dispersée part en France en traversant les Pyrénées, en plein hiver....

L'auteure évoque à plusieurs reprises  Le cimetière sous la lune de Bernanos, livre écrit à cette époque de la guerre civile.

Le style du livre de L. Salvayre est vivant, elle écrit des phrases entières en langue espagnole, ce qui donne encore plus de saveur au texte.

Nicole



La perle de John Steinbeck

Un récit court qui se lit comme un conte : un pauvre pêcheur mexicain découvre une perle énorme qui devrait lui apporter la fortune et l’accès au savoir pour ses enfants. Mais, cette perle suscite la convoitise et elle est si grosse que … je ne vous dirai pas la suite.

Steinbeck raconte les injustices sociales, un de ses thèmes favoris, un conte à la fois drôle et cruel .

Anne



Chanson douce de Leïla Slimani

Ne vous fiez pas au titre car le livre commence par une scène de crime commis par une nounou. Ce qui  horrifie le lecteur,  au fur et à mesure du livre, c’est la double vie de Louise, sa fragilité, sa solitude  et ce qui l’a amené à commettre  l’irréparable. On lui trouve des circonstances atténuantes.  Un Thriller palpitant, plus le lecteur poursuit la lecture, comme le policier dans son enquête, plus il va accumuler des indices pour soupçonner Louise, et on a envie d’alerter les parents. Très bien écrit.

L’auteur a remporté le prix Goncourt 2016 avec ce 2ème roman. Elle est engagée et  défend la cause des femmes  marocaines.



En finir avec Eddy Bellegueule, Edouard Louis    

Un livre autobiographique  écrit par un jeune homme de 26 ans qui a vécu son enfance à Amiens.

On a du mal à croire qu’au 20ème siècle, on puisse vivre dans ces conditions de précarité où  la télévision est toujours présente, sans intimité, avec un père et un grand frère violents (le père a été lui-même  violenté )sans amour  et harcelé à l’école car il est homosexuel .

Il écrit des paroles très dures « de mon enfance, je n’ai aucun souvenir heureux ».

Il  réussira et fera de grandes  études, un roman bouleversant.

Anne





Les vestiges du jour de Kasuo Ishiguro

Joué au cinéma avec Anthony Hopkins et Emma Thompson.

Un livre  superbement écrit en langage soutenu, sans aucune vulgarité, à l’image de ce que fut la vie  exemplaire de Stevens, majordome au service  de Lord Darlington puis d’un riche américain.

A travers de ce qu’entend, ce que voit, ce que ressent Stevens, c’est toute la mentalité anglaise qui se dévoile, on y voit les enjeux politiques et  même s’il n’est pas d’accord avec les choix de Lord Darlington , Stevens  reste fidèle jusqu’au bout,  car il l’a jugé digne moralement  au départ . Son 2ème employeur lui propose un jour de prendre quelques vacances dans la campagne  anglaise et lui prête sa belle voiture, grâce à laquelle il passera pour un lord aux yeux de paysans et l’on voit les rôles s’inverser comme dans Molière, le confident devient le maître.

Lors de ce voyage ou il se souvient de son passé, il revoit une gouvernante qu’il aurait pu aimer, mais à l’époque, il  prenait son rôle trop au sérieux.

Anthony Hopkins incarne parfaitement le sérieux de ce majordome.

Anne



Petit Pays de Gaël Faye 

Né en 1982 au Burundi , Gaël  FAYE est chanteur, rappeur, auteur compositeur interprète.

En  1995, à l’âge de 13 ans, il fuit son pays natal pour la France, après le déclenchement de la guerre civile au Burundi en 1993 et le génocide des tutsis au Rwanda en 1994. Depuis 2015, il est retourné au Rwanda avec sa femme et ses enfants.

Il parle magnifiquement dans ce livre  de son enfance  heureuse au Burundi puis des atrocités de la guerre et de la douleur de l’exil.

Ce premier  livre a eu beaucoup de succès, il a remporté le prix Goncourt des lycéens.

Gaël  FAYE  est passé il y a peu de temps à la grande librairie avec  Magyd Cherfi

Anne



Publié en 2016, de GUINEVERE GLASFURD, anglaise, son premier roman.

Nous partons aux Pays bas à Amsterdam, 17eme siècle (1630-1640). Helena, très jeune servante travaille dans la librairie de Mr Sergeant (anglais). Amoureuse des mots et éperdue de connaissance, elle apprend à écrire à la plume seule, en cachette, car à cette époque les servantes n’écrivent pas. Avec de petits moyens, elle écrit dans ses mains avec du jus de betterave, d’où le titre du livre.

Un jour un pensionnaire se présente à la libraire, connaissance de Mr Sergeant, il s’agit de René DESCARTES. Il va séjourner et être logé quelques temps chez le libraire anglais et surtout beaucoup travailler. Une liaison va naître entre ces deux personnages qui restent les acteurs principaux tout au long de ce roman.

Quel avenir pour ce couple : un philosophe catholique et une servante protestante (pas comme les autres) dans ce siècle où l’éducation est refusée aux femmes.

C’est une histoire vraie sur une liaison cachée.

Je suis touchée par Helena, qui démontre un certain dévouement à apprendre et à apprivoiser les mots.

L’auteure emploi le « je » durant tout le roman c’est Helena qui parle et son amant, elle le nomme « le Monsieur ».

 Je n’arrivais pas à lâcher ce livre, histoire poignante jusqu’à la fin qui va de surprises en surprises.

Evelyne



LES QUATRE SAISONS DE L ETE  de Grégoire DELACOURT


Été 99, dont certains prétendent qu’il est le dernier avant la fin du monde.
Sur les longues plages du Touquet, les enfants crient parce que la mer est froide, les mères somnolent au soleil.

Et partout, dans les dunes, les bars, les digues, des histoires d’amour qui éclosent. Enivrent. Et griffent. Quatre couples, à l’âge des quatre saisons d’une vie, se rencontrent, se croisent et s’influencent sans le savoir.
Ils ont 15, 35, 55 et 75 ans. Ils sont toutes nos histoires d’amour.



Quatre nouvelles pour quatre histoires d’amour et on découvre au fil de la lecture qu’elles sont  toutes reliées entre elles. Les relations hommes/femmes sont décrites avec précision et finesse. Les fleurs ont une place importante, elles donnent le titre de chaque nouvelle et permettent d'exprimer des sentiments que l'on ose avouer. Une  belle écriture, riche et poétique, une manière de nous raconter, comme un murmure au creux de l'oreille, la vie, ses chagrins et ses bonheurs... Chaque histoire est unique et Grégoire Delacourt réussi un roman plein de douceur et de sensibilité d'une très grande qualité, qui nous laisse un sentiment de plénitude.



Citations :

L’amour, c’est quand on peut mourir pour quelqu’un. Quand on a les mains qui piquent, les yeux qui brûlent, quand on a plus faim.



« Quelques années plus tard, j’ai rencontré un mari. Ne riez pas. Bien sûr qu’il était charmant. Beau même. De cette beauté que, nous les femmes, décelons chez un homme, lorsque nous avons faim. Il avait le regard, la voix, les mots maladroits ; il avait tous les pièges. Et après quelques nuits d’amour, quelques fièvres et autres douceurs, violences et baumes, je suis tombée enceinte. N’est-ce pas qu’ils sont drôles les mots. On tombe amoureuse, puis on tombe enceinte, puis on tombe de haut…. »



Michelle



Editions de l’ Eclisse et à sa première parution Les étoiles brilleront dimanche.



Pour les absents, l’Eclisse me tient à cœur car elle a été crée par mon fils Sylvain et deux amis. Ils sont tous dans l’univers du livre et ont décidé de passer de l’autre coté du miroir.

Ils veulent proposer des livres accessibles à tous par le choix des auteurs et des textes.



Dans Les étoiles brilleront dimanche, Benjamin Coissard nous fait partager sa passion pour le cyclisme amateur et nous immerge dans cet univers. Mais nous pouvons transposer à toutes les passions sportives ou autres et à leurs conséquences personnelles, familiales et sociales.



La prochaine parution de l’Eclisse est annoncée pour février 2019, un recueil de nouvelles croates de Zoran Féric “ Le piège Walt Disney”. Là aussi un nouvel univers à découvrir....



Christine

vendredi 19 octobre 2018

L'Art de perdre d'Alice Zeniter


Alice  Zeniter est née en 1986 dans les hauts de Seine, d’un père algérien  et d’une mère française.
Après ses études à l’ENS, elle enseigne à la Sorbonne, puis en Hongrie où elle vécut plusieurs années, elle y collabora à plusieurs mises en scène de  théatre.
Son 1er roman officiel ‘’Jusque dans nos bras ‘’ parut en 2010 (24 ans) mais elle avait déjà publié un petit livre à l’âge de 16 ans.
Son 4ème roman ‘’L’art de perdre ‘’publié en 2017, à l’âge de 31ans, reçut de nombreux prix dont le Goncourt des lycéens  qu’elle a pris beaucoup de plaisir à rencontrer.
Cette histoire est en partie nourrie  de celle de sa famille d’origine kabyle et se passe sur trois générations, de 1930 à nos jours.
Alice Zeniter recherche son identité à travers la vie de son grand-père qu’elle n’a pas eu le temps de connaître, de sa grand-mère qui ne parle que le Kabyle et de son père qui garde un silence obstiné sur sa vie de harki en Algérie jusqu’en 1962 puis en France ensuite.
A l’occasion d’une mission en Algérie où l’envoie le patron de la galerie d’art où elle travaille, Naïma découvre ce pays dont elle ignore tout ou presque ; l’auteur a fait également ce voyage.
Elle se demande ce qu’elle va ressentir en touchant le sol de ses ancêtres  et  finalement n’éprouvera pas le sentiment d’appartenance  qu’elle pensait devoir avoir.
Ce voyage lui était pourtant nécessaire pour se construire et pour se libérer du poids qu’elle portait à être petite fille de Harki .
Dans ce roman très documenté, Alice Zeniter  ne prend pas parti dans le conflit sanglant qui a opposé la France et l’Algérie
Ce voyage qu’elle a accompli comme Naïma lui a permis d’aboutir à une forme de résilience et elle vit son retour à Paris déculpabilisée comme une  fête ;elle a choisi sa vie  .
‘’A l’évidence, dans l’art de perdre ,il n’est pas dur de passer maître même si il y’a un désastre’’ :c’est de cette phrase d’un poème d’Elisabeth Bishop qu’Alice Zeniter  a tiré le titre de son roman  .
Dans ce livre, Alice Zeniter décrit très bien la douleur de ceux qui partent loin de leur pays d’autant plus grande pour les harkis qui ne seront plus ni totalement algériens ni totalement français 
Pour les’’ pieds- noirs’’, le retour en métropole a été également douloureux.
Dans une récente interview, elle compare la situation de ses grands- parents et de ses parents à celle des migrants d’aujourd’hui .
Les lecteurs du café littéraire ont beaucoup aimé ce roman du point de vue historique, écrit dans un esprit d’objectivité et de neutralité ainsi que l’analyse très fine des personnages .
Le théatre Garonne à Toulouse a présenté une pièce de julie  Berès  ‘’Désobéir’’ coécrite  avec  Alice Zeniter.
Anne et Marie Hélène ont eu la chance de voir cette pièce : 4 jeunes filles issues de l’immigration disent  NON au machisme , au racisme , à la religion ,à la tradition ,ce que chacune exprime par la parole et la danse .
L’absence de décor permet une écoute plus attentive à ce qu’elles veulent nous transmettre.
Ces jeunes actrices nous ont ravies par leur naturel, leur dynamisme, leurs textes et leurs danses.
Le prochain livre présenté en novembre sera ‘’La succession’’ de jean –Paul Dubois
                           ____________________________________

mardi 2 octobre 2018

café littéraire à la maison de retraite des 13 vents


mardi 2 octobre 2018

Nous voici pour la 4ème fois parmi ses résidents

A cette occasion, Marie Claude  Couderc a présenté son 1er livre :

                ‘’ Les perles bleues du pays d’Olt ‘’.


L’histoire de ce roman se déroule dans le Nord de l’Aveyron dont elle est originaire et nous fait parcourir une petite étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Marie-Claude nous a d’abord présenté un diaporama sur l’historique de ce pèlerinage : le personnage de Saint-Jacques de Compostelle, les légendes qui s’y rapportent  exemple ‘’le pendu dépendu’’, la préparation et le déroulement du pèlerinage lui-même,les attributs du pèlerin, ses motivations.

Il existe de nombreux ouvrages à ce sujet plus ou moins sérieux , exemple :  comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle.

Avec le foyer rural, elle a participé à la restauration et à la valorisation des croix jalonnant le parcours relaté dans son livre, d’Espalion à Estaing, que quelques membres du café littéraire ont eu le plaisir de découvrir avec elle.

Certaines de ces croix étant dans le domaine privé, Marie-Claude a eu envie d’en garder la mémoire et de transmettre ce qu’elle a appris.

En conclusion de ce diaporama,  elle nous a présenté une petite vidéo sur le ‘’botafumeiro’’ de la cathédrale de Saint Jacques de Santiago : un énorme encensoir de 53 kg et d’1m50 qui se déplace sous la coupole de la cathédrale  par un système de poulies et de cordes actionnées par huit hommes forts.

Un des résidents a fait ce petit commentaire : « on a l’impression de monter au ciel  avec elle ».

Les résidents ayant lu le livre ont apprécié  son aspect documentaire  mais aussi le fait qu’il se lise comme un roman.

Un grand merci à Marie-Claude  pour cette belle présentation .

Le voyage se poursuit dans son 2ème livre ‘’ Des perles en héritage’’.

Un bon goûter offert par la maison de retraite est venu clore cet  après midi.

 


 La prochaine rencontre aura lieu courant Février 2019 avec le livre de Marie Sabine Roger ‘’ le cœur en friche’’ .
                                         ______________________


jeudi 5 juillet 2018

Le nouveau roman de Marie Claude COUDERC





DES PERLES EN HERITAGE
paru aux Éditions des bords du Lot.
Vous pouvez vous le procurer à la librairie 


ESCALIRE à Escalquens.


 

 

 

Article Dépêche du Midi, Cliquez ICI


samedi 30 juin 2018

Le Jour d'avant de SORJ CHALANDON


Sur proposition de Marie-rose, nous avons abordé l’œuvre de Sorj Chalandon.

Né à Tunis en 1952, il a été journaliste au journal Libération pendant 34 ans.

En 1988, il reçoit le prix Albert Londres pour ses reportages sur le procès Barbie.

Il est journaliste au Canard enchaîné depuis 2009 et critique cinéma.  Il publia à l’âge de 53 ans, le petit bonzi, Prix du premier roman de l'université d'Artois,  roman autobiographique.

En 2006, il obtient le prix Médicis pour une promesse.

En 2008, son roman Mon traître s'inspire de son histoire personnelle : son amitié trahie avec un héros de l’Armée républicaine irlandaise employé par le Royaume-Uni. Trois ans plus tard, l'histoire romancée est racontée sous l'angle du « traître », dans Retour à Killybegs.  Ce roman obtient le Grand prix du roman de l'Académie française[ ] en 2011.

Le Goncourt des lycéens pour le 4ème mur en 2013 (massacre de Sabra et Chatila à Beyrouth en 1982).

En 2015, après le décès de son père, il publie profession du père, son roman très personnel qui met en scène un triangle familial enfermé dans la folie du père.

Voici quelques liens et reportages :


 
Son dernier roman en 2017 est  Le jour d’avant, c’est le choix de notre lecture.


Le départ de ce roman est un coup de grisou dans les mines de Liévain qui tua 42 mineurs, mais passa presque inaperçu et à qui Sorj Chalandon rend hommage à travers la révolte des survivants.
Le frère du héros Michel faisait partie des morts, ce que l’auteur nous laisse croire.
Adorant et admirant son frère ainé, Il est porté par son désir de vengeance envers la direction responsable de ce drame par sa négligence et son esprit de rentabilité.
Leur père dévasté par le chagrin se pend en laissant un mot à Michel  «venge nous de la mine».
Quarante ans plus tard, après sa vie à Paris et la mort de sa femme, il revient au pays avec son esprit de vengeance qui ne l’a pas quitté et part à la poursuite d’un ancien contremaître, symbole de l’injustice,  impuni comme tous les dirigeants du Charbonnage de France.
Cette première partie est une partie admirable et émouvante de la vie des mineurs à cette époque  si bien décrite aussi par Zola dans Germinal.
La 2ème partie du livre est le passage à l’acte et son procès, un drame qu’il remet en lumière, mais pendant lequel  il reste volontairement muet  car on apprend en parallèle qu’il a tué, sans le vouloir, son frère dans un accident de mobylette la veille du drame « le jour d’avant » et donc ce procès est aussi le sien.
Sorj Chalandon a réussi, par son style et son écriture, à nous faire rentrer dans le personnage de Michel et à nous tenir en haleine jusqu’à la fin à la manière d’un thriller.
Dans tous ses romans, chaque héros est une part de lui-même et lui permet de se dévoiler, ce qu’il ne peut faire en tant que journaliste.
Ce roman nous ayant fait penser à Emile Zola, il sera l’objet de notre prochaine rencontre lundi 30 avril.

samedi 9 juin 2018

Au-delà du passé Domiques LANDES



Mardi 6 février 2018, nous  sommes retournés aux 13 vents avec le livre de Dominique  LANDES  ‘’au-delà du passé’’ qu’elle avait proposé aux résidents.






Lylou  vit  au  milieu  des  siens  une  existence provinciale  tranquille  dans  le  Sud-ouest. 

La découverte  de  l’amour,  puis  la  seconde  guerre mondiale, vont rompre cette harmonie. Du fait de sa passion amoureuse, elle va être contrainte à des choix impossibles et se trouver au cœur de situations complexes.



Ce livre a été accueilli différemment selon les lecteurs :

Paulette a souffert de cette période troublée (1936-1945) et n’a pas eu plaisir à s’y retrouver, elle avait préféré son 1ER livre ‘’un jeune homme d’exception ‘’.

Plusieurs lectrices ont été choquées par  le comportement libéré de l’héroïne dont Emilienne (97ans).

Une véritable toulousaine a apprécié le passage bien documenté sur Toulouse.

Tous ont apprécié l’atmosphère bien rendue de cette époque.

Marie-Rose a apprécié l’évolution de l’héroïne, au fur et à mesure de ses trois amours, aidée par ses amies  Arlette et Cynthia et a aimé la fin du livre posant la question du bonheur  et présageant enfin pour l’héroïne  le bonheur au côté de Pierre.

Jean Pierre a voulu savoir comment  Dominique a été inspirée par  le choix du  titre de son roman, c’est bien à la fin de l’écriture qu’elle l’a choisi.

Dominique a accueilli favorablement les critiques qui sont pour elles toujours positives.

Cet après-midi  de littérature s’est clôturé par un bon goûter .

Notre prochaine rencontre aura lieu le 24 avril  avec’’ la vie devant soi ‘’d’Emile Ajar












ROMAIN GARY La promesse de l'Aube FEVRIER 2018




Romain Gary a fait l’objet de notre rencontre en février 2018 

Il est né en 1914 à Vilnius en Lituanie d’une mère célibataire qui dès son enfance place en lui de grandes espérances.

En 1928, ils arrivent à Nice alors qu’il a 14 ans et il obtient la nationalité française en 1935.

Après ses études de droit, il s’engage dans l’aviation où le grade d’officier lui est refusé, grosse déception, lui qui se sent tellement français.

Il rejoint ensuite le général de Gaulle à qui il vouera toujours une grande admiration.

Quand il rentre à Nice, il apprend le décès de sa mère survenu trois ans auparavant ; celle-ci lui avait préparé avant sa mort  une correspondance qui lui avait été envoyée régulièrement  pendant ces trois ans par une amie à elle.

Cet épisode de sa vie est très bien rendu dans le film qui vient de sortir au cinéma.

Son 1er roman ‘’Education européenne’ ’parut  en 1945, l’année où il rentre comme diplomate au quai d’Orsay, ce qui le conduit à voyager à travers le monde ; c’est un grand aventurier comme Kessel qu’il admire .

En 1951, il devient officiellement Romain Gary et reçoit le prix Goncourt en 1956 pour ‘’Les racines du ciel’’ ; à cette époque, il rencontre l’actrice Jean Seberg qui deviendra sa femme.

En 1960, paraît ‘’La promesse de l’aube’’ où il rend hommage à sa mère qui nourrit pour son fils un amour démesuré, exclusif et étouffant mais qui le porta jusqu’à sa réussite sociale et professionnelle (voir vidéos INA très intéressantes, ci-dessous) ; il finira consul de France en écrivain reconnu.



                                             

La promesse de l'aube






Dérangé par la notoriété, il prend un pseudonyme et écrit trois romans sous le nom d’Emile Ajar dont ‘’La vie devant soi’’ qui rencontre un franc succès et pour lequel  il reçoit un 2ème prix Goncourt en 1975 qu’il refusera ensuite.




Il se suicidera en 1980 après la parution de son dernier roman ‘’Les cerfs -volants’’.

Le roman étudié ‘’La promesse de l’aube’’ est un récit en  grande partie autobiographique, qui est un hommage à l’amour maternel et qui rend compte de la fidélité du fils, les sentiments sont très bien évoqués  dans le film superbement interprété par Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney.

Mais cet amour fusionnel a empêché romain Gary de  pouvoir connaître des sentiments aussi forts pour d’autres femmes que sa mère, il dit lui-même qu’il a bu à la source très tôt et qu’il a tout bu.

Dans ‘’la vie devant soi", Emile Ajar s’exprime à travers un enfant .

Malgré beaucoup d’humour, ce roman pose  la question grave de comment grandir quand on a rien comme Momo, petit orphelin arabe, confié à madame Rosa, ancienne prostituée juive .

Dans son dernier roman, il met également un enfant en scène.

Il est difficile de croire que Romain Gary et Emile Ajar ne fassent  qu’un, tant les styles d’écriture sont différents.

L’éventail des thèmes abordés par cet auteur à la double personnalité est si large qu’on l’a parfois comparé à un caméléon.

Les échanges ont été très riches ; son style a fait l’unanimité, d’autant plus que même dans les situations difficiles, l’humour est présent.

Pour mieux connaître Romain Gary, on peut lire l’ouvrage de Myriam  Anissimov ‘’Les yeux bordés de reconnaissance’’

Quelques vidéos :
https://www.bing.com/search?q=http%3A%2F%2Fwww.ina.%2Fvideo%2FCPB81058989&form=PRFRFR&pc=SK216&httpsmsn=1&refig=cdf3e48758324751bc1dc5a681e257f5&sp=-1&pq=http%3A%2F%2Fwww.ina.%2Fvideo %2Fcpb81058989&sc=0-33&qs=n&sk=&cvid=cdf3e48758324751bc1dc5a681e257f5