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samedi 30 juin 2018

Le Jour d'avant de SORJ CHALANDON


Sur proposition de Marie-rose, nous avons abordé l’œuvre de Sorj Chalandon.

Né à Tunis en 1952, il a été journaliste au journal Libération pendant 34 ans.

En 1988, il reçoit le prix Albert Londres pour ses reportages sur le procès Barbie.

Il est journaliste au Canard enchaîné depuis 2009 et critique cinéma.  Il publia à l’âge de 53 ans, le petit bonzi, Prix du premier roman de l'université d'Artois,  roman autobiographique.

En 2006, il obtient le prix Médicis pour une promesse.

En 2008, son roman Mon traître s'inspire de son histoire personnelle : son amitié trahie avec un héros de l’Armée républicaine irlandaise employé par le Royaume-Uni. Trois ans plus tard, l'histoire romancée est racontée sous l'angle du « traître », dans Retour à Killybegs.  Ce roman obtient le Grand prix du roman de l'Académie française[ ] en 2011.

Le Goncourt des lycéens pour le 4ème mur en 2013 (massacre de Sabra et Chatila à Beyrouth en 1982).

En 2015, après le décès de son père, il publie profession du père, son roman très personnel qui met en scène un triangle familial enfermé dans la folie du père.

Voici quelques liens et reportages :


 
Son dernier roman en 2017 est  Le jour d’avant, c’est le choix de notre lecture.


Le départ de ce roman est un coup de grisou dans les mines de Liévain qui tua 42 mineurs, mais passa presque inaperçu et à qui Sorj Chalandon rend hommage à travers la révolte des survivants.
Le frère du héros Michel faisait partie des morts, ce que l’auteur nous laisse croire.
Adorant et admirant son frère ainé, Il est porté par son désir de vengeance envers la direction responsable de ce drame par sa négligence et son esprit de rentabilité.
Leur père dévasté par le chagrin se pend en laissant un mot à Michel  «venge nous de la mine».
Quarante ans plus tard, après sa vie à Paris et la mort de sa femme, il revient au pays avec son esprit de vengeance qui ne l’a pas quitté et part à la poursuite d’un ancien contremaître, symbole de l’injustice,  impuni comme tous les dirigeants du Charbonnage de France.
Cette première partie est une partie admirable et émouvante de la vie des mineurs à cette époque  si bien décrite aussi par Zola dans Germinal.
La 2ème partie du livre est le passage à l’acte et son procès, un drame qu’il remet en lumière, mais pendant lequel  il reste volontairement muet  car on apprend en parallèle qu’il a tué, sans le vouloir, son frère dans un accident de mobylette la veille du drame « le jour d’avant » et donc ce procès est aussi le sien.
Sorj Chalandon a réussi, par son style et son écriture, à nous faire rentrer dans le personnage de Michel et à nous tenir en haleine jusqu’à la fin à la manière d’un thriller.
Dans tous ses romans, chaque héros est une part de lui-même et lui permet de se dévoiler, ce qu’il ne peut faire en tant que journaliste.
Ce roman nous ayant fait penser à Emile Zola, il sera l’objet de notre prochaine rencontre lundi 30 avril.

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