Se réunit une fois par mois environ autour d'un livre ou d'un auteur. Soirées à thème, sorties, invitation d'auteurs...

samedi 28 décembre 2019

BELOVED de Toni MORRISON



Toni Morrison née le 18 février 1931 à Lorain dans l'Ohio et morte à New York le 5 août 2019.


En novembre 2019, nous avons voulu rendre  hommage

à cette romancière.



Fille d’ouvriers, elle a été romancière, essayiste, critique littéraire dramaturge, librettiste, professeur de littérature et éditrice américaine. Elle a été lauréate du prix Pulitzer en 1988 et du prix Nobel de littérature en 1993.
Elle est à ce jour la huitième femme et le second auteur afro-américain à avoir reçu cette distinction. Toute sa vie, elle a défendu la cause des opprimés.


Dans L’œil bleu, elle raconte son enfance, elle avait déjà le sentiment d’appartenir à une race inférieure, on y retrouve l’écriture violente de Faulkner qui l’a influencée.

Elle emploie le terme imagé de femmes ‘’sans peau’’ pour qualifier les femmes noires, c’est-à-dire invisibles, rejetées, elle reprendra ce terme dans d’autres livres. 


Son livre, home  le retour au pays d’un jeune soldat noir, traumatisé après avoir fait  la guerre de Corée (1950-1953) et  qui parcourt  les Etats Unis à la recherche de sa sœur. Celle-ci a été abusée par un médecin mais s’en sortira grâce à une rebouteuse. 





Un roman dont les chapitres sont courts et qui donne la parole à chacun des personnages qui deviennent très attachants. Un roman difficile à comprendre et dur mais un bel hommage à tous les opprimés.






Un autre roman un don 


qui  se passe au 17ème siècle et traite essentiellement de la servitude  que de l’esclavage, écrit comme un puzzle, dont il faut assembler les pièces.














Autre roman  love  est une saga familiale où se mêlent amour et scène de viol, une étude sociale avec une multitude de personnages complexes, mais très bien décrits et où la parole est enfin libérée.






Nous nous attacherons plus particulièrement au roman BELOVED écrit à 56 ans et qui a rencontré un énorme succès. Inspiré d’un fait réel survenu en 1856, Beloved exhume l’horreur et la folie d’un passé douloureux. Toni Morrison a reçu en 1993 le prix Nobel de littérature pour ses romans caractérisés par une force visionnaire et une portée poétique.

Le roman se situe juste après  la guerre de Sécession,  dans les états du sud (les états du sud esclavagistes étaient opposés aux états du nord abolitionnistes).

A travers ce livre, Toni Morrison raconte le vécu de ses grands parents. Elle n’a pas de haine, ne l’ayant pas vécu directement, elle veut juste comprendre  pourquoi.  Comme le prisonnier dans le livre si c’est un homme de Primo Lévi qui est entrain de sucer un glaçon, le garde lui prend et l’homme lui dit « pourquoi ?» et le garde lui répond :  « ici, il n’ya pas de pourquoi ».


(à voir de très belles vidéos sur Toni et le film Beloved

qui complète bien le livre)



La lecture de ce roman est éprouvante par son écriture trouble.

Les phrases sont déstructurées et longues (où est le sujet, le verbe,  le complément ?) comme  sont parfois nos pensées. Il faut relire plusieurs fois des phrases pour les comprendre, cette écriture traduit la souffrance des esclaves.

Le langage est soit familier, soit soutenu et parfois  désuet comme l’est le parler africain.  Ce livre a  dû être difficile à traduire, il a d’ailleurs nécessité le travail deux personnes.

Chaque personnage parle à son tour et ne se nomme pas forcément, les voix se répondent, résonnent ensemble comme les chants polyphoniques corses.

Il y a beaucoup de  retours en arrière,  car la vie des personnages est peuplée de souvenirs, de fantômes. On ne sait pas pour certains personnages s’ils sont blancs ou noirs (voir Payé, Acquitté, Amy) mais on peut le deviner (dans le film, on peut le voir, ceci est sans doute voulu  par l’auteur pour montrer que la couleur de peau ne fait pas l’humain).

Des  noirs ou des animaux ne sont pas appelés par leur prénom par les blancs  mais désignés par leur fonction : « Payé-Acquitté»  « lever-couché », ce que nous trouvons drôle, mais qui est réducteur.

Il y a de très belles images, de très belles descriptions, tous nos sens sont mis en éveil, la nature est toujours présente avec les bouquets de fleurs nécessaires à Sethe pour illuminer les journées, l’arbre refuge que Paul D appelle « Frère».

Les personnages sont attachants :

Baby-Suggs, la belle-mère de Sethe qui a souffert de l’esclavagisme, a été violée plusieurs fois, elle a pu être  rachetée  grâce à son fils  et sera au service de deux blancs, les Bodwin, qui la respecteront et lui donneront une maison où elle accueillera Beloved et ses deux frères puis Sethe avec Denver.

Baby-Suggs a réussi à faire résilience, malgré toute la violence physique et morale  qu’elle a subi de la part des blancs , elle devient même sage et prêche pour ses frères, au milieu de la forêt et leur demande d’accorder de l’importance à leur cœur meurtri qui bat toujours.

A la façon de Jésus, qui multiplie le pain et le vin,  elle leur offrira un festin qui amènera le doute  chez eux, ne serait t’elle pas une sorcière ?

Payé-Acquitté fait traverser la rivière à Sethe et lui permet donc de s’enfuir et  sauve in extremis Denver quand Sethe commet l’irréparable.

Amy  porte bien son prénom, petite sauvageonne, dont on ignore sa couleur de peau et qui aide Sethe à accoucher et à s’enfuir.

Paul D, aime Sethe, il  a vu tout ce que Sethe avait enduré au Bon Abri  ou il travaillait comme esclave  avec elle, il connaît sa force de caractère et l’admire. Il part à sa recherche et la retrouve au bout de plusieurs années. Elle se confie à lui, Il essaye de combattre le fantôme agité de Beloved qui hante la maison et rend la vie impossible à Sethe et Denver. Il découvre avec effroi l’horrible cicatrice marquée dans son dos par des coups de fouets.

Denver, la fille ainée de Sethe vit seule avec sa mère. Elle souffre de  solitude et  sera heureuse de l’arrivée de Beloved qu’elle couvre de tendresse et qu’elle s’accapare.

Mais Beloved devient de plus exigeante et Denver devine que c’est le fantôme de sa sœur réincarnée. Elle se rend compte que Beloved fait trop souffrir sa mère qui ne vit que pour elle. Elle décide de partir travailler pour sortir de cet enfer, prendre du recul  et pouvoir aider sa mère qui dépérit.

Maîtresse Jones, vers qui Denver vient  chercher du soutien, à la fin du roman, lorsqu’elle est désemparée. Cette femme blanche a vu qu’elle était intelligente et apprenait bien,  qu’elle avait une forte personnalité, va l’aider à nourrir les siens, à trouver du travail. Janey, employée de maison des Bodwin partagera des tâches avec elle.

Le groupe de femmes, qui donneront de la nourriture viendront au 124 et pratiqueront une séance d’exorcisme qui fera disparaître Beloved et empêcheront Sethe de tuer le frère Bodwin.


Sethe, personnage central de l’histoire,  bouleversante car à travers  elle, l’auteur  veut nous montrer  les ravages que l’esclavagisme peut  produire chez un être humain :

- souffrance morale : humiliation, perte de la personnalité, réduction de l’homme à l’état d’animal (voir les propos du dénommé Maître d’école).

- souffrance physique (le mors entre les dents qui enlevé laisse une trace, chaînes aux pieds, coups de fouets qui laissent des traces comme l’arbre dans le dos de Sethe (cet arbre qui représente aussi l’arbre de vie, symbolique forte).

Cette  atroce souffrance,  Sethe refuse que ses enfants la vivent, et quand elle voit les deux neveux  de maître d’école, qui lui ont pris son lait en la tétant (scène du film très violente), elle devient folle et veut tuer ses enfants. Elle égorge Beloved qu’elle maintient prostrée contre elle, elle lance Denver que Payé-Acquitté rattrape au vol et ses deux fils survivent, la grand-mère assiste à ce moment de folie dans le film. Par cet acte irraisonné, Sethe veut épargner ses enfants, seul acte où elle conserve encore sa liberté d’agir. A la fin, quand elle verra Le frère Bodwin au 124, qui est blanc, elle croira qu’il leur veut du mal, alors qu’il vient seulement chercher Denver pour qu’elle travaille chez eux. Elle voudra le tuer, le groupe de femmes l’en empêchera. Sethe se sacrifiera pour Beloved pour se racheter, expiera son geste d’infanticide dont elle se sent tellement coupable.



Dans le film, la magnifique Thandie Newton est époustouflante et diabolique dans le rôle de beloved. Cette actrice est métisse alors que l’actrice incarnant Denver est noire. Est-ce voulu pour montrer que Beloved est le fruit d’une noire et d’un blanc ?

Beloved est recueillie par Sethe et Denver, elle n’a pas mangé depuis plusieurs jours et ne parle pratiquement pas, elle est comme à l’état sauvage.

Au début, elle se goinfre,  se laisse dorloter par Sethe et Denver. Beloved parle de mieux en mieux et  se souvient de détails,  comme les boucles d’oreilles qui  ont appartenu à Sethe et celle-ci comprend avec Denver que c’est le fantôme du bébé tué réincarné. Beloved qui se fait comprendre de mieux en mieux devient de plus en plus exigeante et méchante avec Sethe et Denver. 

Elle reproche à Sethe de ne pas s’en être occupée quand elle était petite. Sethe qui a perdu son travail se sacrifie pour Beloved. Plus Beloved grossit, plus Sethe dépérit. En quelque sorte, Beloved se nourrit de sa mère à la façon d’un cannibale (symbole), Denver souffre de cet amour exclusif. Beloved veut tout ce que sa mère possède, y compris l’amour de Paul D qu’elle force  à avoir une relation sexuelle.

Et l’on peut se demander, à la fin du film, quand on voit Beloved  nue, avec son gros ventre sur le perron de la maison, si elle est grosse de toute la nourriture mangée ou si elle est enceinte de paul D.



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Tous les lecteurs du café littéraire ont éprouvé des difficultés à lire les romans de Toni Morrison et certains ont même abandonné la lecture. Pour ceux qui ont persévéré et ont continué jusqu’au bout, ces  lectures ne les ont pas  laissés insensibles.


Anne a beaucoup aimé le livre Beloved car il  mêle réalisme, imaginaire, fantastique, dureté et beauté, les personnages sont  profonds  et émouvants. Elle a eu du mal à se détacher de ce livre et elle précise qu’il faut au moins deux lectures pour en comprendre toute la portée.

mercredi 27 novembre 2019

CHANGER L'EAU DES FLEURS




A l’occasion de notre rencontre littéraire du mois d’octobre 2019, nous avons découvert Valérie Perrin et son 2ème roman Changer l’eau des fleurs.

Après un grand succès  avec son 1er roman les oubliés du dimanche en 2015, Valérie Perrin a eu envie d’écrire un second ouvrage paru en 2018, qui a obtenu le prix de la maison de la presse.

Elle situe l’action en Bourgogne où elle a vécu une trentaine d’années, région à laquelle elle est très attachée.

Avant d’écrire, elle a été photographe de plateau et coscénariste pour Claude Lelouch, son compagnon.



Ce roman a eu un grand succès au sein du café littéraire.


 L’héroïne Violette Toussaint deviendra, avec son mari,  gardienne d’un cimetière en Bourgogne après avoir été garde barrière.

Très accueillante, elle rend cet univers des morts très hospitalier, en humanisant le cimetière, en le fleurissant, en accordant de la bienveillance aux familles endeuillées.

De plus, elle consigne sur un carnet, tous les détails des enterrements auxquels elle assiste, dans le but de garder la mémoire de tous les disparus, auprès de leurs proches.

Chaque chapitre est précédé d’une épitaphe relevée sur une tombe qui nous émeut :

‘’Dès que tes pensées t’amèneront vers les ténèbres,

prends ton sécateur

et taille dans la petite misère ‘’.

Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent pour découvrir l’univers de Violette.

Les prénoms et les noms des personnages ne sont pas donnés au hasard, c’est la sage-femme qui a donné à Violette ce prénom car elle était cyanosée à sa naissance et de mère née sous X.

En épousant Philippe Toussaint, qui lui, est  loin d’être un saint, elle devient Violette Toussaint, nom qui lui correspond bien.

Un jour, un commissaire de police l’informe que sa mère a toujours désiré être enterrée avec un certain Gabriel Prudent qui repose dans ce cimetière. Elle va avec lui découvrir l’histoire d’amour entre ces deux personnes et eux-mêmes deviendront amants.

Le mari de Violette est peu travailleur, coureur de jupons, il n’est passionné que par sa moto  et disparaîtra subitement après avoir dit à Violette, « je vais faire un tour ». On apprend longtemps après le début du roman que leur fille Léonine est morte dans l’incendie du château où elle était en colonie de vacances. Cet évènement tragique va nous révéler  le caractère profond de chaque protagoniste, c’est toute la seconde partie du livre où l’on voit que tout individu a sa part d’ombre et de lumière. Violette est habillée de gris mais elle porte des vêtements roses ou à fleurs en dessous.

Les retours arrière ou analepses  nombreux et l’imbrication des histoires de vie de chacun ont pu gêner certains lecteurs, mais tous ont aimé l’aspect très documenté  du livre et l’humour de l’auteur.

Le personnage de Violette est tellement vivant, sympathique et attachant qu’on aimerait la rencontrer et s’en faire une amie.

Comme Violette changeait l’eau des fleurs, et malgré tous les évènements douloureux qu’elle a rencontrés, elle a su rebondir, changer son existence grâce  à sa résilience, une belle leçon de vie !

N’oublions pas le très beau personnage de Sacha, qui a été garde cimetière avant Violette et lui transmet sa passion pour le jardin, qu’elle continue à entretenir après son départ  et qui joue le rôle du père qu’elle n’a pas eu.



Pour illustrer l’humour de l’auteur, voici ce que dit Violette au début du livre : 

« Mes voisins de palier n’ont pas de soucis, ne cherchent pas leurs lunettes, ne font pas leur lit, ne font pas de bruit, … »

mercredi 6 novembre 2019

NOS COUPS DE COEUR ETE 2019



Le gardien invisible  Dolorès Redondo  auteure espagnole

Premier volet d'une trilogie basque.  





Le cadavre d'une jeune fille est découvert sur les bords de la rivière Baztán dans une étrange mise en scène.
Très vite, les croyances basques surgissent : et si toute cette horreur était l'œuvre du basajaun, un être mythologique ?
L'inspectrice Amaia Salazar, femme de tête en charge de l'enquête, se voit contrainte de revenir sur les lieux de son enfance qu'elle a tenté de fuir toute sa vie durant.
Jonglant entre les techniques scientifiques modernes et les croyances populaires, Amaia Salazar devra mettre la main sur ce gardien invisible qui perturbe la vie paisible des habitants d'Elizondo.

de Christine  A







Et si  Notre-Dame la nuit  Catherine Bessonart 


Un flic, fraîchement divorcé, arrête de fumer. Il s'appelle Chrétien, mais il est athée. Les statues de Notre-Dame sont décapitées. Et bientôt, une jeune femme l'est aussi. Et elle n'est que la première d'une longue série.
Persuadé que toutes ces décapitations sont liées, Bompard désespère de trouver le lien. Très vite, il a le sentiment d'être lié à cette affaire. Ses doutes se confirment quand le meurtrier menace son ex, Mathilde, qui disparaît malgré la protection que Bompard a mise en place pour la protéger. Et si toute cette histoire trouvait sa source dans son enfance ?



Cette première enquête est époustouflante, on dévore ce polar psychologique et on retient notre souffle, jusqu'à ce que le nom du tueur en série soit prononcé. Un grand moment de suspense et de plaisir.







Le suspendu de Conakry de Jean Christophe Ruffin



Jean-Christophe Rufin donne vie à Aurel et nous le présente dans une première histoire. Ne nous y trompons pas : suivre ce anti-héros, au charme désuet est un plaisir de lecture mais aussi un moyen de découvrir les secrets les mieux gardés de la vie internationale.






La mer à l'envers, dernier livre de Marie Darrieussecq 
 La rencontre avec un jeune  refugié.
Rien ne destinait Rose, parisienne qui prépare son déménagement pour le pays basque, à rencontrer Younès qui a fui le Niger pour tenter de gagner l’Angleterre. Tout part d’une croisière, un peu absurde en Méditerranée. Rose et ses deux enfants, Emma et Gabriel, profitent du voyage offert. Une nuit, entre l’Italie et la Libye, le bateau d’agrément croise la route d’une embarcation de fortune criant à l’aide. Le bateau de croisière recueille une centaine de migrants en attendant les garde-côtes italiens. Cette nuit-là, poussée par la curiosité et l’émotion, Rose descend sur le pont inférieur où sont installés ces exilés. Un jeune homme retient son attention, Younès. Il lui réclame un téléphone et Rose se surprend à obtempérer. Elle lui offre celui de son fils Gabriel. Les garde-côtes italiens emportent les migrants sur le continent. Gabriel, désespéré, cherche alors son téléphone partout, et verra en tentant de le géolocaliser que son téléphone s’éloigne du bateau. Younès vie son périple au-delà des frontières. Rose et les enfants rentrent à Paris.

Le fil désormais invisible des téléphones réunit Rose, Younès, ses enfants, son mari, avec les coupures qui vont avec, et quelques fantômes qui chuchotent sur la ligne. Rose, psychologue et thérapeute, a aussi des pouvoirs mystérieux. Ce n’est qu’une fois installée dans la ville de Clèves, au pays basque, qu’elle aura le courage ou la folie d’aller chercher Younès, jusqu’ à Calais où il l’attend, très affaibli. Toute la petite famille apprend alors à vivre avec lui. Younès finira par réaliser son rêve : rejoindre l’Angleterre. Mais qui parviendra à faire de sa vie chaotique une aventure voulue et accomplie ?


L’ OMBRE DU VENT de Carlos Ruiz Zafon.

C’est un récit fantastique où les mystères s'emboitent comme des poupées russes. Il évoque les émois de l'adolescence. Le narrateur, Daniel Sempere, est un adolescent emmené par son père, libraire de métier, dans un lieu insolite et magique où sont conservés (préservés) tous les livres destinés au pilon. Ce cimetière, ce sanctuaire du livre est appelé le cimetière des livres oubliés. C’est un labyrinthe de corridors et galeries, où il vaut mieux être accompagné pour ne pas s'y perdre. Seuls quelques privilégiés ont droit d'y pénétrer et de choisir un livre. Daniel porte son dévolu sur l'ombre du vent, un roman de Julian Carax, auteur inconnu, publié en 1935, aux éditions Cabestany. L'enfant se plonge avec ferveur dans la lecture de ce roman pas à pas, le récit se démultiplie en 1000 histoires et va ouvrir le chemin de son cœur. Cette lecture accompagnera le jeune garçon tout au long de sa vie. Daniel Sempere n'aura de cesse de retrouver Julian Carax, l'auteur présumé mort, ainsi que son œuvre. Les intrigues et espoirs de Daniel enfant puis adolescent et enfin adulte, y sont dépeints de façon chirurgicale. On est dans l'après guerre civile, à Barcelone où les haines rodent toujours. 









Impossible de résumer 530 pages en 10 lignes. Le rythme est soutenu. Le vocabulaire choisi. Les rebondissements spectaculaires. Avec ce roman, on ne s’ennuie pas, nos attentes sont délicieusement comblées et c'est tant mieux, car chacun sait que l'attente est la rouille de l'âme.
Carlos Ruiz Zafon est un auteur espagnol né en 1964 à Barcelone. A 14 ans, il écrit son premier roman. Avec l'ombre du vent, il obtient de nombreux prix, et connait la notoriété.
Marie-Claude C





le vent reprend ses tours de Sylvie Germain


C'est l'histoire d'un gamin parisien Nathan, qui mène une vie fade et morose, auprès d'une mère peu aimante.
Dans la rue, il rencontre un saltimbanque tzigane d'origine, plein de fantaisie, dénommé Gavril, cette rencontre transforme l'enfance du gamin par un enchantement plein de poésie et de fantaisie.
Un beau jour, Gavril disparaît. Nathan le recherche, notamment dans les hôpitaux. Devenu adulte, Nathan découvre, dans un abribus un avis de recherche concernant Gavril. Nathan n’ayant jamais voyagé, part à sa recherche. Il se rend en Roumanie où Gavril a vécu les drames de la guerre et de l'après-guerre. Ce voyage à la recherche de l'ami saltimbanque, va l'élever vers une pleine liberté. 



L'écriture de Sylvie Germain est poignante, entre la fiction et l'histoire pour mieux traduire la complexité des émotions, donne à des vies en apparence ordinaires, une dimension unique.
Sylvie Germain naît, en 1954 à Châteauroux. Etudes de Philo, auprès du grand philosophe Lévinas. Thèse de doctorat sur le visage humain. Elle travaille au ministère de la culture, elle publie son premier roman le livre des nuits, un grand succès.
Elle part vivre à Prague (1986-1993) où elle enseigne la philosophie et le français au lycée français. En France, elle vit entre Paris et la Rochelle.
Son roman Magnus obtient le prix goncourt des lycéens en 2015.
de Nicole




Quand l'empereur était un dieu de Julie Otsaka.



En 1942 après Pearl Harbor, les japonais qui vivaient aux Etats Unis sont considérés comme ennemis.
Une famille va changer brutalement ses habitudes, les enfants se disent chinois, la mère modifie la gamelle des enfants : fini le riz !
Mais le père est arrêté (il quitte le domicile en pantoufles et sans son chapeau, le fils en gardera ce souvenir). La mère et les deux enfants sont déportés dans un camp de concentration du désert de l'Utah. Julie Otsaka s'inspire du vécu de ses grands-parents et nous fait vivre avec beaucoup de pudeur le départ, l'exil et le retour. Un court livre intéressant. Autre roman : certaines n'avaient jamais vu la mer prix Femina 2012, où elle relate des évènements antérieurs, le voyage de jeunes japonaises pour l'Amérique, pour épouser des japonais en exil.
Marie-Rose


BIO : Née en France d’une mère juive tunisienne et d’un père français catholique, Magali Sauves travaille dans le domaine de l’éducation à Montréal.
160 rue Saint-Viateur Ouest est son troisième roman.

L’histoire tumultueuse de Mathis Blaustein, Juif hassidique élevé dans le quartier du Mile-End à Montréal. Renié par sa famille et sa communauté ultra-orthodoxe et à cause de son homosexualité, Mathis va devoir tracer son chemin. Seule Yocheved, sa mère, continue à le fréquenter clandestinement. Lieutenant de la Sûreté du Québec, il mène une enquête sur la mort suspecte de l’ingénieur Georges Jalabert qui, par ses rebondissements, le conduit à fouiller dans l’histoire cachée de sa famille. 

Au sein de ces familles nombreuses de la communauté juive ultra-orthodoxe, les femmes ont parfois jusqu’à 10 enfants, l’interprétation stricte et littérale des textes sacrés devient un mode de vie et devient un comportement. On se marie entre juifs hassidiques, on travaille dans des jobs propres aux communautés hassidiques, etc. À moins d’en sortir, on ne fait pas ce qu’on veut, raconte Sandrine Malarde selon qui, pour certains, tout cela relève de la coutume informelle, pour d’autres, cela émane de véritables textes de lois.
Les femmes, quant à elles, s’en tiennent à un code de modestie plus ancré et plus strict que celui des hommes : pas de pantalon (jupe sous les genoux), manches longues, pas de décolletés, perruques ou crâne rasé avec turban. A cela s’ajoute l’obligation de se raser les cheveux ou de couper ses cheveux très courts, le jour du mariage. Les cheveux ont toujours été considérés comme sexuellement provocants, c’est le cas pour d’autres religions aussi. Cela peut également faire écho à la mémoire de l’holocauste où, pour les humilier, on rasait la tête aux hommes et aux femmes juifs, nuance l’auteure française. Pour les hommes, le chapeau obligatoire va déterminer à quel groupe ils appartiennent, chaque détail compte.
Enfin, si vous vous demandez encore ce que peuvent bien symboliser les papillotes de cheveux que les hommes juifs hassidiques arborent fièrement, la réponse est simple : cela représenterait les canaux de Dieu, la rigueur d’un côté et la bienveillance de l’autre. C’est leur manière de rester connectés à Dieu.
de Michelle M

l’infortunée de Welsey Stace,  

 Ce roman a une genèse étonnante.
Son auteur, Welsey Stace, davantage connu sous son pseudonyme de John Wesley Harding, est un gentleman anglais sorti de Cambridge ayant décidé de se livrer à sa passion pour la musique folk en s’exilant aux Etats-Unis. La réussite sur le chemin, il a laissé son empreinte dans le monde musical, en accompagnant  Bruce Springsteen.
De concert en concert, une chanson, surtout, suit Harding de manière de plus en plus obsédante : « Miss Fortune ».
Cette chanson demande d’être développée, écrite, racontée, et de briser la limite des quelques vers accordés.
Wesley Stace décide d’en faire un livre, Missfortune.


Début du XIXe siècle. Dans des circonstances scabreuses, un nourrisson est abandonné sur un tas d’ordures. Découvert par un richissime Lord anglais, Geoffroy Loveall, le bébé est recueilli et sauvé d’une mort certaine.
Geoffroy Loveall est un homme malheureux, perturbé, en deuil éternel depuis le décès de sa jeune sœur Dolores. Cloîtré depuis des années, incapable de nouer des liens sociaux, Geoffroy était voué à n’avoir aucune descendance. Ce nourrisson est une aubaine : enfin, une petite fille, une nouvelle Dolores pour égayer ses jours ! Sauf que… le bébé est un garçon.
Incapable d’accepter cette réalité, le fragile Geoffroy Loveall élèvera l’enfant comme une fille, Rose.
Même si l’amour ne manquera jamais à son enfance, Rose finira par s’apercevoir que quelque chose la rend différente. Wesley Stace a également, suite à ce roman, créé un groupe de chanteurs a capella, The Love Hall Tryst, avec lequel il a conçu un album de vieilles ballades folks.

Ceci est un résumé d’un roman long et fourni qui, de questionnements en souffrances, d’exil en acceptation, a encore bien des choses à offrir et à révéler au-delà de ces quelques lignes de présentation.

Je ne fais donc pas partie des fans absolus de ce livre accueilli avec un énorme succès à sa sortie, mais j’ai néanmoins passé un très agréable moment.
On est baladé, on se laisse raconter, on y trouve qualité, intelligence, écriture fluide et excellente construction.


Les victorieuses de Laetitia Colombani
 A 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d'avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, elle s'effondre. C'est la dépression, le burn-out. Tandis qu'elle cherche à remonter la pente, son psychiatre l'oriente vers le bénévolat : sortez de vous-même, tournez-vous vers les autres, lui dit-il. Peu convaincue, Solène répond pourtant à une petite annonce : "association cherche volontaire pour mission d'écrivain public ".
Elle déchante lorsqu'elle est envoyée dans un foyer pour femmes en difficultés. Dans le hall de l'immense Palais de la Femme où elle pose son ordinateur, elle se sent perdue. Loin de l'accueillir à bras ouverts, les résidentes se montrent distantes, insaisissables. A la faveur d'un cours de Zumba, d'une lettre à la reine d'Angleterre ou d'une tasse de thé à la menthe, Solène va découvrir des femmes aux parcours singuliers, issues de toutes les traditions, venant du monde entier. 

Auprès de Binta, Sumeya, Cynthia, Iris, Salma, Viviane, La Renée et les autres, elle va se révéler étonnamment vivante, et comprendre le sens de sa vocation : l'écriture.
Près d'un siècle plus tôt, Blanche Peyron a un combat. Capitaine de l'Armée de Salut, elle rêve d'offrir un toit à toutes les femmes exclues de la société. Sa bataille porte un nom : le Palais de la Femme. Le Palais de la Femme existe.
Laetitia Colombani nous invite à y entrer pour découvrir ses habitantes, leurs drames et leurs misères, mais aussi leurs passions, leur puissance de vie, leur générosité.
La vie de ces deux femmes se rejoignent dans ce foyer de femmes, un peu comme la tresse.


les 4 saisons de l’été  de Grégoire Delacourt
Été 99, dont certains prétendent qu’il est le dernier avant la fin du monde.

Quatre saisons, quatre histoires d'amour. Toutes reliées entre elles.
Il y a Louis, un ado de 15 ans, ami de Victoire, cette jeune fille aux cheveux dorés et aux yeux d'émeraude. Louis qui rêvait d'être bien plus que son ami.
Il y a Isabelle, quittée par son mari et qui a connu l'amour en la personne de Jérôme alors qu'elle n'avait que 15 ans. Son premier amour et son premier grand chagrin d'amour.
Il y a Monique, 55 ans, qui demain sera Louise et qui est venue découvrir de nouveaux émois passionnels et charnels.
Il y a Rose et Pierre, toujours aussi amoureux au bout de 50 années de mariage. Eux veulent figer leur amour dans le temps.
Et il y a le Touquet et la plage, le 14 juillet, le dernier du siècle, son feu d'artifice et son bal, Francis Cabrel et son hors saison et l'amour. 






Dans ces quatre récits qui s'entremêlent délicatement, l'auteur pose un regard tendre et doux. Il décrit avec précision et finesse les relations hommes/femmes. Les fleurs ont une place importante, elles donnent le titre de chaque nouvelle et permettent d'exprimer des sentiments que l'on ose avouer. Porté par une écriture riche et très poétique, ce roman clame haut et fort les couleurs de l'Amour.




Le cœur cousu  de Carole Martinez    Prix des Lycéens 2007



"Ecoutez, mes sœurs ! Ecoutez cette rumeur qui emplit la nuit ! Ecoutez le bruit des mères! Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines. Au fond des vieilles casseroles, les odeurs d'épices, la magie et les recettes se côtoient. Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le cœur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, larmes de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées. Onctueuses larmes au palais des hommes ! "

Frasquita Carasco éveille dans son village du sud de l'Espagne, une réputation de magicienne ou de sorcière. Ses dons se transmettent aux vêtements qu'elle coud, aux objets qu'elle brode : les fleurs de tissu créées pour une robe de mariée sont tellement vivantes qu'elles faneront sous le regard jaloux des villageoises. Un éventail reproduit avec perfection les ailes d'un papillon, celui-ci s'envolera par la fenêtre. Le cœur de soie qu'elle cache sous le vêtement de la Madone, menée en procession, semble palpiter miraculeusement.

Frasquita a été jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs. Réprouvée par le village pour cet adultère, la voilà condamnée à l'errance à travers l'Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus (ou accablés) de dons surnaturels.





La narratrice Soledad nous conte la vie des femmes espagnoles vivant dans les années 30. On fait la connaissance de Frasquita sa mère, puis ses sœurs, mais aussi son père et son unique frère. Un peu comme une légende, l'auteure nous convie au destin étrange de la famille Carasco, elle a des dons très particuliers offerts par une boîte mystérieuse transmise de génération en génération. Le personnage fort de ce récit est Frasquita la mère, une couturière qui recoud les corps comme elle coud les vêtements et qui un jour fini par quitter son joueur de mari en emmenant ces cinq enfants alors que la révolution gronde. L'auteure met, surtout en avant, la dure condition féminine de l'époque, non bien glorieuse et le courage exceptionnel de ces femmes osant affronter l'indifférence masculine. Mélangeant la poésie et le fantastique, le récit est à la fois fascinant et déroutant. Les portraits décrits par l'auteure sont inhabituels, tantôt obscurs, tantôt merveilleux, l'amour qui unit les sœurs et le frère est particulièrement.touchant.


Une famille comme il faut de Rosa Ventrella

Née à Bari sur la côte adriatique, Rosa Ventrella vit actuellement à Crémone. Elle a travaillé comme éditrice et journaliste. Une famille comme il faut est son premier roman traduit en français.



Dans la ville de Bari, au sud de l’Italie, (le talon de la botte) tout le monde connaît Maria sous le nom de malacarne  (mauvaise chair).

Un surnom que lui a donné sa grand-mère en raison de sa peau foncée et de sa nature impulsive qui la distinguent des filles de son âge. En 1984, Maria a neuf ans et grandit dans une famille pauvre, entourée de sa mère douce mais effacée et de son père violent et autoritaire. C’est auprès  de son ami Michele, lui aussi en retrait de la vie de son quartier, qu’elle trouve refuge.


Entre vieilles rancunes familiales et déterminisme social, Maria va devoir se battre pour s’affranchir et réaliser ses rêves.



OBAMA CONFIDENTIEL de BEN RHODES   10 ans dans l’ombre du président  



Ben RHODES c'était le rédacteur de tous les discours d'Obama. L'auteur raconte la confidentialité avec Barack et sa vie pendant les deux mandats. Un documentaire remarquable. 



COMMENT LA MONDIALISATION A TUE L’ECOLOGIE   
Aurélien BERNIER  


Alors que la mondialisation du capitalisme se met en place grâce à la stratégie du libre échange, l'écologie politique pourrait remettre en cause le productivisme, l'intensification du commerce international et les délocalisations de l'industrie vers les pays à bas coût de main-d'œuvre. Un chapitre traite du libre échange international qui a provoqué un fiasco écologique. 
Très fascinant et profitable ce livre écrit par un chercheur de l'ADEME.






Brûler le Louvre  de Didier Goupil 
que nous avions invité à Escalquens. Recueil de l’œuvre de certains peintres, mis en avant par Didier Goupil : Monet, Roger Cosme Estève.
Enfance de Nathalie Sarraute 
L’auteur raconte, sous la forme d’un dialogue, les souvenirs d’une enfance déchirée par des parents divorcés, une mère peu aimante, se déroulant entre la Russie et la France.
Jacqueline

L’évangile selon Yong Sheng  de Dai Sijie
Dans un village proche de la ville côtière de Putian, en Chine méridionale, au début du vingtième siècle, Yong Sheng est le fils d’un menuisier-charpentier qui fabrique des sifflets pour colombes réputés. Avec son exceptionnel talent de conteur, l’auteur retrace l’histoire surprenante de son propre grand-père, l’un des premiers pasteurs chrétiens en Chine.
Thérèse

L’orpheline des neiges de Marie-Bernadette Dupuy.  saga de 6 volumes
Histoire vraie qui se déroule en 1910,  sur les bords du lac St Jean au cœur de  la foret québécoise. Une enfant est  recueillie par une religieuse. Elle épouse un indien et vit dans une réserve.  Dotée d’une voix exceptionnelle, elle chante pour subvenir aux besoins de sa famille.
Mady
 
Vers la beauté de David Foenkinos
Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d’Orsay. Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s’effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues. Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique. Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion. Pour survivre, cet homme a choisi de se tourner vers la beauté.
Paulette


Emilie de La Valette de Gilbert Schlogel
Emilie de Beauharnais, née en 1781, est la nièce de l'impératrice Joséphine. Grande et jolie, elle a 17 ans quand Bonaparte, sans lui demander son avis, la donne en mariage à son fidèle aide de camp, Antoine de Lavalette, pour le remercier des services qu'il lui a rendus pendant la campagne d'Italie. Lorsqu'en 1815, il est condamné à mort, avec les autres opposants à Louis XVIII, Emilie imaginera et mènera à bien une spectaculaire évasion. Elle refuse de rejoindre son mari en exil. En détruisant des archives qu'elle voulait soustraire à la police, elle a découvert les aventures extraconjugales de son époux. Elle tombe amoureuse de celui qui la soignait : Guillaume Dupuytren, sans doute le chirurgien le plus célèbre de son époque. En marge de cette histoire d'amour, au parfum de scandale qui a défrayé la chronique du temps, apparaît un étonnant mystère de trésor disparu. Lavalette a écrit, dans ses mémoires, que l'empereur, en 1812, avant la campagne de Russie, lui avait demandé de cacher dans son château de La Verrière, près de Rambouillet, une véritable fortune : un million six cent mille francs. Une partie de cette somme fut confiée à Eugène de Beauharnais avant les Cent Jours. Mais qu'advint-il du reste ?  Y avait-il un lien entre la relation amoureuse du couple Émilie-Guillaume et la disparition du trésor ? Véritable casse-tête pour le policier Martin Varennes, jeune commissaire pugnace et intelligent chargé de l'enquête et passionnante énigme pour le romancier.
Christiane


 Née d’aucune femme de Franck Bouysse
C’est le récit à plusieurs voix de la vie d’une très jeune paysanne vendue à un horrible maître des forges. Elle vit l’enfer et découvre l’amour avec un étrange jardinier.Chaque personnage participe à cet opéra terrible et grandiose.
Marie-Thérèse


Le livre d’Hanna  de Géraldine Brooks
Une jeune australienne, restauratrice et passionnée de manuscrits anciens part à la recherche d’un  manuscrit hébreu, ressurgi des Balkans en ruine.

Une chanson pour Ada de Barbara Mutch
Dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, le destin remarquable de deux  femmes unies par une amitié défiant toutes les barrières culturelles, générationnelles et raciales.
Michèle

La création du monde de Jean d’Ormesson
Quatre amis se retrouvent tous les ans, quelques jours sur une île méditerranéenne. L’un d’eux apporte un carnet avec des réflexions sur Dieu et la création du monde.Ils décident d’en lire chaque jour, quelques pages et de donner leurs impressions. 
7 jours ,7 chapitres.
Michel
 
Ma vie de Pingouin de Katarina Mazetti
Deux croisiéristes filent vers l’Antarctique. Lui a élu les icebergs comme lieu idéal pour mettre fin à ses jours, elle reste d’un inébranlable optimisme malgré le secret qui assombrit sa vie. Sur le navire, une globe-trotteuse septuagénaire répertorie les similitudes entre humains et animaux. Chacun prend la parole à son tour.
Dominique