Se réunit une fois par mois environ autour d'un livre ou d'un auteur. Soirées à thème, sorties, invitation d'auteurs...

jeudi 12 novembre 2020

octobre 2020 JOHN STEINBECK

 

Les 3 livres que j’ai lu commencent toujours par une très belle description de paysages, une sorte d’Eden, qui fait rêver. (Anne)


A l’est d’Eden écrit en 1952 par John Steinbeck et  Des souris et des hommes, deux histoires se déroulent  dans la vallée de la Salinas sur le littoral de la Californie du Nord  à l’ouest des Etats Unis. Cette vallée  est parcourue par la Salinas et se trouve entre la Gabilan Range et la Santa Lucia Range. Région agricole, elle est surnommée le «saladier de l’Amérique », où est né John Steinbeck. Cette région fut le théâtre de la Bataille de Natividad en 1846.

Voir la vidéo sur :

https://mercisf.com/fr/2019/10/30/sur-les-traces-de-steinbeck-un-reportage-dans-la-vallee-de-salinas/

 

Dans le film A l’est d’Eden  (4ème partie du livre) le père inventif, tente de trouver un procédé pour garder des salades, il les congèle mais bien sûr elles pourrissent  et il est ruiné .

A l’est d’Eden est l’histoire d’une saga familiale ou deux destinées se croisent, celle de la famille Traskvenue du Connecticut et celle des Hamilton venue d’Ireland.

Malgré l’épaisseur du livre (786 pages), le récit reste captivant. 


Les personnages principaux :

Samuel Hamilton a une famille nombreuse, bien éduquée. Il est agriculteur, intelligent, inventif, serviable. John Steinbeck glisse des éléments autobiographiques dans son livre,  car Samuel Hamilton était son grand-père. La femme de Samuel est bonne, avec des principes moraux très ancrés, elle a une grande influence sur son mari, il y a des passages très drôles à ce sujet. 

Il rencontre Adam Trask qui vient s’installer pas loin. Adam et son frère Charles ne pouvaient plus s’entendre car le père avait une préférence pour Adam  et tout les opposait : Charles était  impulsif, jaloux (voir le couteau offert à son père) alors qu’ Adam était rêveur.

Adam revient chez son père, après un passage dans l’armée, il recueille Cathy prostituée, blessée par son souteneur.  Il ne le sait pas et elle ne lui  dit pas. Elle l’épouse et décide de partir alors qu’elle ne le souhaite pas. Adam ne connait rien au travail de la terre mais il a des projets et Samuel va l’aider pour forer des puits.

Cathy semble reconnaissante au début à Adam, puis elle devient étrange pendant sa grossesse, indifférente, on sent qu’un drame est en préparation. Adam est si heureux, qu’il ne se rend  compte de rien.  Mais Samuel n’est pas à l’aise avec elle, quand il vient aider Adam, il dit que ses yeux semblent inhabités. Quant il l’aidera à accoucher, elle lui mordra la main avec ses petites dents pointues et lui enlèvera un lambeau de chair, il lui dira ‘’je ne vous aime pas ‘’. Elle accouche de jumeaux et les rejette. Elle veut s’en aller, Adam essaye de l’en empêcher mais Cathy le blesse. Elle rappelle le personnage démoniaque de Beloved dans le roman de Toni Morrison (page 257 et258).

Cathy retourne à son  métier de prostituée, chez une tenancière Faye, qui a bonne réputation, c’est le seul endroit où elle se sent bien (passage très humoristique du shérif qui dit  « pour qu’il y ait le calme dans une ville et que les hommes soient bienheureux, il faut  le bien spirituel assuré par la religion et le bien physique assuré par les maisons closes »).

Cathy devenue Kate, devient alors gentille et fait prospérer la maison.  Faye qui dirige la maison close, s’attache à elle comme si c’était sa propre  fille et lui propose de lui donner de l’argent et de quitter ce métier peu valorisant. Kate redevient  méchante  et fait peur à Faye.

Le personnage de Lee au service de la famille Trask qui est sage comme Samuel, ressent aussi cette étrangeté et veut quitter cette famille. A lire page 260, le chagrin éprouvé devant la cruauté de Cathy.

Lee se lie d’amitié avec Samuel  et se confient l’un à l’autre, ils jouent aussi  le rôle de confident et de soutien  auprès d’Adam  (lire la très belle page page 253).

Samuel affirme à Lee qu’il devrait arrêter de parler pidjin  et devrait couper sa natte, mais Lee lui répond que s’ il le faisait , il ne correspondrait plus à l’idée qu’on se fait de lui (préjugés racistes).

Adam élèvera ses enfants seul, ils auront les mêmes problèmes que lui et son frère // Cain et Abel dans la bible.

On voit que certains traits de caractères se transmettent de génération en génération.

John Steinbeck évoque  la fatalité, les secrets de famille, les rêves réussis ou déçus, l’imagination, l’amitié, la tentation  et  l’humain qui n’est jamais satisfait de ce qu’il possède.

Les chapitres qui traitent de l’histoire alternent avec des chapitres où l’écrivain écrit ses réflexions (voir chapitre 10 page 13 - chapitre 17 page 245 : cathy était un monstre, chapitre 19 page 248 sur les bienfaits de l’église et les maisons closes).

Les personnages sont très fouillés et on les imagine, l’écriture est  très riche.

John Steinbeck a dit que c’était son livre le plus abouti.

 

 

 

Des souris et des hommes : on retrouve  le même style de personnages et les mêmes thèmes, identiques à  A l’est d’Eden .

Très beau paysage au départ  (page 7 et 8) d’où émergent deux personnages Georges et Lesnie. Ils sont copains, ils partagent le même pain, bien que différents  physiquement et moralement. Lesnie est grand, fort,  mais simple d’esprit , (il est comparé à un ours quand il boit l’eau avec sa grosse patte), un peu autiste.

Georges est petit et fin sur l’image, bien que cette amitié lui coûte en sacrifices et l’empêche de faire ce qu’il veut, Georges  est attaché à Lesnie, le protège et lui pardonne.  Ils ont été obligés de fuir, car Lesnie a commis un 1e r meurtre, celui-ci aime ce qui est beau et doux mais ne se rend pas compte de sa force et ne fait pas de différence entre une souris et un être humain. Il  a des remords mais trop tard, il  oublie ce qu’il a fait. Ils vont travailler dans la ferme de Curley pour se faire un salaire et pouvoir acheter un lopin de terre.


Autres personnages :

Slim, le sage et le confident dont les paroles ont force de loi.

Crooks, parle de la solitude et dit que les livres ne valent  pas la présence d’un être humain à ses côtés.

Candy, se lie d’amitié avec Georges et Lesnie après la perte de son chien puant, son seul compagnon et rêve avec eux.

Curley, recherche toujours sa femme et crée la dispute.

La femme de Curley est nymphomane, elle drague tous les hommes. Leslie finira par la tuer en voulant au départ caresser ses cheveux mais celui-ci insiste, elle a peur et crie. Lesnie ne peut  supporter ses cris et l’étouffe à cause d’une pulsion qu’il ne peut réfréner (autisme). Georges, pour éviter le lynchage de son ami par les autres saisonniers influencés par Curley, tue ce dernier,  la fin est donc tragique.

Dans sa façon d’écrire et de décrire et par son engagement (reporter pendant la guerre du Vietnam), l’auteur peut être comparé à Zola quand il écrit Germinal.

Les lecteurs du café littéraire ont trouvé ce livre très émouvant.

 

 Au dieu inconnu

Un roman qui date de 1933, traduit en français en 1950. Ce roman est une peinture de la vie dans un ranch californien au début du XXème siècle.  C'est une vitrine de la condition humaine, éternelle ritournelle de Croyances et de Signes.  On "se fabrique des raisons" pour avancer, grandir, croire, aimer. Mais la Nature est maitresse en tout. John Steinbeck excelle à décrire sa grandeur, parfois tragique, toujours implacable. Ses mots sont justes, ses observations poétiques.

Joseph Wayne, ses frères Thomas, Burton et Benjamin exploitent une grande ferme en Californie.


Bien que Joseph ne soit pas l'ainé des frères Wayne, c'est lui que tout le monde reconnait comme le chef de famille. Il est fort, tranquille et juste. C'est à lui que son père a donné sa bénédiction solennelle. Joseph est possédé d'un amour violent, pour sa terre qu'il sillonne jour et nuit à cheval. Il a un tel désir de voir la nature féconde et les animaux se multiplier, qu'il veille au moindre grain de sable dans le fonctionnement de leur propriété verdoyante et prospère.  Il s'épanche sur "le petit poulain avec ses jambes d'araignée, les genoux bosselés et sa queue en balayette". A sa façon, il aime passionnément sa femme, Elisabeth, une ancienne institutrice. "Tu sais, lui dit-elle à la naissance de leur premier enfant, un champ de connaissances nouvelles s'ouvre devant une femme, quand elle porte un enfant". Joseph "n'est pas un homme, ou alors il est tous les hommes" affirme sa belle-sœur qui le vénère. "Il est un reposoir pour un peu de chaque âme humaine et plus encore un symbole de l'âme de la terre". Pourtant, quand arrive des années de sécheresse, quand la terre durcit, que les animaux meurent et que tous les habitants de la région fuient la disette, Joseph tente tout pour infléchir le sort que quelque "Dieu Inconnu" à jeter sur sa famille et son ranch.


La perle

Kino vit avec sa jeune épouse Juana, dans un village de pauvres pêcheurs, dans un pays d'Amérique du Sud. Ils ont un bébé, Coyotito, qui se fait piquer par un scorpion. L’épouse l’emmène chez le docteur et celui-ci ne soigne pas les pauvres.


Kino est pêcheur, il trouve une perle,  "la perle du monde" la plus grosse qu’il existe. Il espère la vendre et devenir riche. De nombreux acheteurs de perles sont attisés par cet achat, mais à bas prix. Kino décide alors de ne plus la vendre. Sa hutte brûle, sa pirogue est défoncée et Kino décide de partir avec sa petite famille vers la capitale. Des pisteurs sont à leur recherche et les traquent pour récupérer la perle. Dans la course poursuite, dans la montagne, le bébé repéré par ses cris est tué. Les parents décident d'abandonner leur projet, de vendre la perle à meilleur prix à la capitale, rentrent au village, et jettent à l'eau cette perle qui ne leur a apporté que du malheur. Kino avait trouvé le moyen d’être riche et il va tout perdre.

A la différence des autres écrits de John Steinbeck, ce livre est court, écrit comme un conte, une allégorie, il  montre les méfaits de la tentation et de la jalousie.

De très beaux paysages sont décrits, beaucoup de réflexions et de poésie, on ressent  l’importance du chant et  des croyances en Amérique du Sud.

La légende de cette perle peut être aussi bien lue par des adultes que par des collégiens.

Dans notre petit cercle de lecture d’octobre, l’avis a été unanime quant à la beauté des écrits de John Steinbeck.


mardi 20 octobre 2020

Les coups de cœurs de l'été 2020

 

Nature humaine de Serge JONCOUR

Le roman se déroule dans le Lot entre 1976 et 1999. Alexandre, personnage principal est âgé de 15 ans au début du récit. Il vit dans la ferme des Fabrier, et c'est sur lui que repose la transmission du domaine. Ses trois sœurs vont succomber aux sirènes de la ville. 


Comme l'amour n'est pas toujours dans le pré, il s'éprend à distance de Constanze, étudiante est-allemande qui partage une colocation avec une de ses sœurs à Toulouse. Pour impressionner Constanze, Alexandre va fricoter dangereusement avec des activistes qui ne veulent pas de la centrale de Golfech.

Près de la ferme, il y a Crayssac, un voisin qui participe à la lutte du Larzac.

Les parents d'Alexandre sont hostiles à l'élevage intensif, et également à un projet d'autoroute. Le progrès inquiète Alexandre, mais l'attire. Alexandre est un personnage attachant.

Cette période est bien décrite par Serge Joncour, il nous fait réfléchir sur le monde dans lequel nous souhaitons vivre.

 

Bénie soit Sixtine de Maylis Adhémar      

Sixtine grandit dans une famille catholique, intégriste, et se marie dans son milieu avec Pierre-Louis Sue de la Garde, issu d'une famille encore plus intégriste, adepte d'une sorte de secte ultra-catholique d'extrême droite.  


   

La nuit de noce tant attendue et rêvée par Sixtine est une épreuve atroce,  et sa grossesse qui vient rapidement n'en est pas moins pénible, surtout qu'elle est guidée par sa belle-mère, Madeleine, sévère et rigide matrone, ultra catholique.

Sixtine aura t'elle la force de s'échapper de ce carcan ?  Un évènement tragique pousse Sixtine à ouvrir les yeux.

Les milieux ultra-catho d'extrême droite sont extrêmement bien décrits, l'histoire est prenante et passionnante.

Les passages en italiques sont déconcertants au début, dont il est question de Muriel, la mère de Sixtine, nous transmettent au fur et à mesure le déroulement de l’histoire.

L’auteur, née en 1985, Maylis Adhémar vit et travaille à Toulouse comme journaliste indépendante. Bénie soit Sixtine publié le 20 août 2020 aux éditions Julliard, est son premier roman. Il est inspiré de sa propre vie.  

 

 

TOUT LE BLEU DU CIEL  de Mélissa DA COSTA

 

La sentence est tombée, Emile 26 ans, est condamné. Ses jours sont comptés, 2 ans de vie, tout au plus et quelle déchéance ! Afin d'éviter des mois d’hôpital, le poids du regard de ses proches et particulièrement de sa mère, il décide secrètement de partir en camping-car. Il ne veut pas être "un rat de laboratoire". L'idée lui vient de partager sa fuite avec quelqu'un, un ou une inconnue. Il poste donc une petite annonce "jeune homme 26 ans, condamné par un Alzheimer précoce souhaite prendre le large pour un ultime voyage". Emile est persuadé que "si quelqu'un éprouve la folie de répondre à son annonce, alors il aura trouvé le meilleur compagnon de voyage de tous les temps. "  


C'est Joanne, 29 ans, qui répond positivement à son annonce. Vêtue et chapeautée de noir, frêle mais sportive, Joanne parle peu, aime la méditation, la nature, elle ne mange pas de viande, et ne ronfle pas. Ils prennent la direction des Pyrénées, y découvrent les merveilles de la montagne, jonchée de ruisseaux et de cascades. Ce voyage, sans retour pour Emile est une délivrance pour tous les deux : le paradis dit Emile lorsque enfin, Joanne sourit à nouveau.  Au fils des jours, des mois d'hiver, au gré des "black-out" d'Emile, de plus en plus fréquents et effrayants, ils finissent par s'aimer. "J’ai fini par t'aimer" lui dit Emile.  Et même, ils se marient en secret pour sceller leur pacte d'entraide. (C’est un peu cela finalement un mariage). Joanne tiendra sa promesse jusqu'au bout, de ne jamais ramener Emile à l’hôpital, quoiqu'il arrive. Emile s'engage à s'occuper du petit Tom, au ciel, le petit garçon autiste de Joanne mort l'an dernier.
C'est ainsi qu'au fils des pages inondées de formidables rencontres humaines, de la lumière des paysages pyrénéens,  on est submergé d'émotions, balloté entre la beauté et la cruauté de la vie, touché profondément par l'histoire de ces deux jeunes gens.

Marie Claude exprime : J'ai pleuré avec Emile et Joanne car comme écrit Paul Valery, "souffrir, c’est donner à quelque chose une attention suprême".  Fort heureusement "chaque jour porte en lui l'éternité" écrit Paulo Coelho. C'est la dernière citation de ce formidable roman de 837 pages car une vie renait après la mort d'Emile.

 


 GRANDS CARNIVORES de Bertrand BELIN 

Je connaissais le chanteur, j'ai découvert l'auteur dans un roman court mais dense, peinture d'une société scindée en deux, dans une époque imprécise avec une menace, ici des fauves échappés d'un cirque. Pourquoi pas un virus alors que le livre est de 2019 ? dit Christine.

La population apprend qu'un groupe de fauves s'est échappé durant la nuit. Introuvables, les bêtes sont au centre de toutes les conversations et objet de toutes les craintes. Les habitants seront entièrement tournés vers la défense et la préservation de leur intégrité individuelle, leur attention exclusivement dirigée vers ce danger inédit. Le climat de terreur où les fauves ont plongé la population, constitue l'occasion formidable de l'apparition d'un discours jusque là souterrain.

Bertrand Belin dépeint un monde dominé par la peur de l'autre et la cruauté, les soupçons, et qui soudain bascule dans un rêve éveillé.

 


Tout cela je te le donnerai de Dolorès REDONDO

 Une enquête en Galice par un écrivain qui vient de perdre son mari et qui veut comprendre. Accident ou meurtre ? Un roman policier noir dans les secrets de l'aristocratie mais très lumineux.

L’auteur est née en 1969 au Pays Basque, une romancière espagnole, auteur de romans historiques et policiers.

 



CHANSON BRETONNE de J.M.G. le Clézio  


L’auteur nous raconte la Bretagne de ses vacances dans les années 50.

Il écrit « c'est le pays qui m'a apporté le plus d'émotions et de souvenirs ».  Il retourne à Sainte-Marine, proche du fleuve côtier l’Odet (département 29) où il ne reconnaît à peu près plus rien. 

Marie Hélène indique que c’est une lecture apaisante et nourrissante de cette époque.

 




TOUS LES HOMMES N’HABITENT PAS LE MONDE DE LA MEME FACON 

de Jean-Paul DUBOIS

Paul Hansen purge une peine de deux ans dans une prison de Montréal avec pour compagnon de cellule Horton, un Hells Angel (club de moto des anges de l’enfer) incarcéré pour meurtre. Pendant cette détention, Paul se remémore sa vie depuis son enfance et la perte de ses 3 amours : son père, sa femme, son chien. Jean-Paul Dubois va ainsi faire défiler le passé du narrateur en le mêlant au vécu d'aujourd'hui en prison. Il nous tiendra en haleine jusqu'au bout, ne nous dévoilant qu'au dernier moment, la cause de son emprisonnement. Car, énigme, il y a.     


 L'amitié naît entre ces deux êtres qui semblent n'avoir rien en commun, mais qui arrivent à une vraie fraternité. JP Dubois aligne des phrases légères et drôles, graves et poétiques, d’une douce ironie et d’une tendre fraternité. C’est un roman poignant sur l'amitié et le refus de toute forme d'injustice. Prix Goncourt 2019 bien mérité.

 







FILLES DE LA MER de Mary Lynn BRACHT

En 1940 la Corée est occupée par le Japon .  Sur l'île de jeju, Hana fait partie de la communauté des haenyeo, les femmes qui pêchent  en apnée. 


Sa petite sœur Emi l'attend sur la plage. Voyant un soldat japonais s'approcher, Hana demande à Emi de se cacher et c'est elle qui sera capturée. C'est le destin de ces deux sœurs  qui est raconté : l'une devenue femme de réconfort et l'autre se sentant coupable. Un livre poignant  que l'on n'oublie pas, dont l'intensité dramatique ne laisse pas un moment de répit.

Américaine d’origine sud-coréenne, Mary Lynn Bracht vit à Londres. Elle a passé son enfance et sa jeunesse dans une petite ville du Texas au sein d’une communauté de femmes sud-coréennes et à été très influencée par les épreuves qu’ont connues et endurées sa mère et des milliers d’autres femmes qui ont grandi en Corée, après la guerre. Filles de la mer est son premier roman.

 

 

L'apiculteur d'Alep de Christy LEFTERI

Nuri vit à Alep avec sa femme et son fils, il aime la nature et les abeilles de ses ruches. La guerre éclate et ravage tout, jusqu’aux précieuses ruches de Nuri. Il faut partir, Nuri prend soin de sa femme devenue aveugle quand  une bombe  a tué leur fils. Nuri espère rejoindre son cousin en Angleterre. Avec pour seuls bagages la douleur de deuils impossibles et le traumatisme de la violence et de la peur, le couple entame alors un long et dangereux périple au travers de la Turquie et de la Grèce, dans le but de gagner l'Angleterre et d'y obtenir le statut de réfugiés. On suit cet exode avec une toile de fond sur toute la misère des émigrés. L'auteur s'attache à nous expliquer la réponse du mental aux traumatismes, ainsi Nuri garde espoir, elle prend soin d'un enfant qui erre dans le camp. Mais on apprend qu'il s'agit d'un mirage.  





Extrait à retenir : "Là où il y a des abeilles, il y a des fleurs, et là où il y a des fleurs, il y a de l'espoir d'une vie nouvelle".

 

 

 



LE TIGRE BLANC de  Aravind ADIGA

Aravind Adiga est un journaliste et écrivain indien. Le tigre blanc est son premier roman, il a obtenu le Man Booker Prize en 2008.

L’histoire :  Sous la forme d’une lettre à Wen Jiabao, Premier Ministre de la Chine en visite officielle en Inde à Bangalore, un homme recherché par la police, déroule son histoire à la première personne du singulier. 


Le tigre blanc c’est lui, Balram Halwai, l’enfant le plus intelligent du village , mais d’une extraction si misérable qu’il n’a pu terminer ses études secondaires. Employé dans une de ces innombrables petites échoppes de thé qui essaiment le long des routes du pays, il doit son salut à l’un de ces nouveaux riches qui lui propose de devenir son chauffeur à Delhi. Et tandis qu’il conduit son maître d’un centre commercial clinquant à un autre, Balram se rend compte des nouvelles immenses richesses et multiples opportunités qui l’entourent et lui rappellent, qu’il ne pourra jamais faire partie de cette Inde prospère et rutilante du 21ème siècle. Excepté, de commettre un crime innommable.

Le tigre blanc décrit le quotidien des indiens. Celui en particulier de ceux qui sont soumis aux riches et condamnés à rester assujettis à leur pauvreté. Ils ne peuvent pas fuir car dans ce cas, les représailles envers les membres de leur famille seraient tellement atroces que « pour cela, il ne faut pas être une personne normale, mais un monstre, un dénaturé ».



Le goût du bonheur de Marie LABERGE

Tome 1 : Gabrielle, Tome 2 : Adélaïde, Tome 3 : Florent.

Roman historique, saga familiale.

A travers l’histoire de ces familles décrites dans ces trois livres, on découvre combien la religion catholique avait de l’emprise sur  la population et sur les mœurs, à cette époque. C’est une description particulière sur la condition des femmes, et sur le rôle de s’affranchir pour  atteindre une certaine forme de liberté.

On découvre dans ces romans,  que la participation des canadiens durant  la période de la guerre 39/45  a eu un impact considérable dans leur vie, avec la crise de la conscription. (voir Crise de la conscription. wikipedia).

Cette crise  a eu un effet majeur sur l'unité nationale entre les Canadiens  francophones et anglophones avec des répercussions dans les familles  anglophones.

Michelle a adoré ces lectures vivantes et enrichissantes et captivantes dès les premières pages.

 

LA VIE SECRETE DES ECRIVAINS, nouveau thriller de Guillaume MUSSO

Salué par François Busnel à la Grande librairie, ce roman ne ressemble pas à ses autres œuvres devenus des best-sellers.  


Anne nous raconte : J’ai lu sans à priori et j’ai été heureusement surprise : un thriller qui se passe sur une île sauvage  dont la carte est  représentée en début du livre, ce qui suscite déjà  la curiosité du lecteur. Le personnage central est un écrivain Nathan Fawles qui arrête d’écrire, pourquoi ?

 Il va  vivre reclus sur une île de la méditerranée. Un jeune écrivain qui l’admire part à sa recherche pour connaître les raisons de son départ. Il parlera avec Nathan des procédés d’écritures, du mystère de l’inspiration, des critères de la création d’un livre, des réflexions sur le monde littéraire, etc.

 J’ai bien aimé le portrait chinois de Nathan fait par Bernard Pivot, les très belles citations d’auteurs en début de chapitre.

L’intrigue est très réussie, on découvre au fur et à mesure de la lecture que  les personnages sont liés, c’est une histoire remplie de rebondissements.

 

 

SOUVENIRS DE LA MAREE BASSE  de Chantal THOMAS sorti en 2017.

En deux parties : le temps d’Arcachon et d’autres rivages.

Dans la première partie, L’auteure parle de son enfance à Arcachon où ses grands parents avaient acheté une maison, elle y parle de la plage, des bains de mer  et de ses bienfaits sur le corps et l’esprit.

Comme sa mère, elle adorait nager, elle décrit avec beaucoup de poésie les sensations éprouvées, en particulier de la libération du corps.  


Elle raconte avec humour, le jour où sa mère avait plongé dans le grand canal de Versailles et qu’elle s’imaginait les fantômes des courtisans la regardant avec envie et jalousant sa liberté.

Il y a de très belles descriptions de paysages. Chaque chapitre porte un titre et peut être lu séparément comme un poème.

La 2ème partie décrit sa vie d’adulte, mais marquée par la mer, elle la nomme « d’autres rivages ».

Chantal Thomas née en 1945 est romancière  philosophe, essayiste, dramaturge, scénariste spécialiste de la littérature du 18ème, elle a écrit des biographies sur Sade, Casanova, Marie Antoinette « les adieux à la reine » ce roman est porté à l’écran et qui remporta le prix Femina.  Devenue directrice de recherche au CNRS, elle a enseigné dans de nombreuses universités américaines et  a vécu à New York.



Sorti de rien de Irène FRAIN  (édité en 2013)

Prise à parti par un journaliste qui l’a présentée comme « sortie de rien » lors d’une remise de prix, Irène FRAIN à décidé de partir à la recherche de ses origines. Une quête qui lui fera traverser la Bretagne et évoquer longuement la vie de son père, Jean Le Pohon, le dixième et dernier enfant d’une famille modeste. La mère se retrouvant sans soutien, le jeune Jean à dû travailler très jeune et s’est retrouvé gardien de vaches  (beutjul) avant de changer de métier et devenir maçon. Il reviendra en ville à Lorient et apprendra le français, l’ayant oublié au profit du breton, pendant plusieurs années. Ce père volontaire, courageux, noircissait  ses carnets de notes pendant sa captivité en Allemagne. Il apprend l’allemand pendant cette période, n’hésitant pas à choquer ses camarades prisonniers, voyant surtout la facilité de la communication. 


Au travers de ce portrait haut en couleurs, marqué par une enfance difficile, l’auteure dresse aussi le portrait de la Bretagne, de la première moitié du 20ème siècle. Une Bretagne divisée entre les rouges (les socialistes) les blancs (les religieux) et les noirs (les errants vivant dans les forets et cherchant à s’instruire). Un tableau étonnant d’une Bretagne moins connue, celle des esprits, des rochers, du diable et de la poésie. 

Un beau roman, un vibrant hommage familial.

L’auteure « sortie de rien », enfant non désirée, ayant remis en ordre  les lettres de son prénom, précisera, suis-je RIENE ?  « Je peux enfin confondre ma mémoire et celle de mon père, et par-delà celle de toute ma lignée ».

 





 



samedi 27 juin 2020

LE JAPON




Pour notre soirée japonaise, janvier 2020, nous avons été accueillis par Anne, notre geisha d’un soir, vêtue d’un kimono et d’une coiffure noire à petites tresses.

Cette ambiance nipponne fut agrémentée d’objets, d’estampes et parmi  les plats apportés, des  ‘’dorayakis’’ réalisés selon la recette des ‘’Délices de Tokyo’’.Nous avons voyagé à travers le Japon grâce au très bel album photos en scrapbooking  de Michelle, une projection de photos nous a fait découvrir quelques traditions de ce pays  comme la fête des cerisiers en fleurs (Sakura), l’art floral (Ikebana), différents kimonos, obis (nœuds), chaussures (getas, okobos ).

La littérature japonaise étant très riche, nous avons pu lire des œuvres très variées, toujours poétiques comme : Le ruban d’Ogawa Ito , Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa, Des hommes sans femmes haruki  Murakami, Dojoji et autres nouvelles de Yukio Mishima, qui explore toutes les facettes d’un Japon mythique  entre légende et tradition, univers des geishas mais aussi des samouraïs.



LES DELICES DE TOKYO 

Durian SUKEGAWA né en 1962, scénariste, romancier, poète, artiste de rue. En 1990, il crée l’association des poètes qui hurlent, un groupe de punk-rock déclamant de la poésie contemporaine.

En 1995/2000, il anime sur une radio nationale une émission nocturne plébiscitée par les collégiens et les lycéens.

Les Délices de Tokyo est l’histoire de Sentarô, un pâtissier japonais qui exerce son métier sans grande passion pour rembourser des dettes contractées après un séjour en prison. Chaque jour, il ouvre sa petite échoppe et prépare des dorayaki, sortes de petites crêpes japonaises fourrées d’une pâte sucrée de haricots rouges. Mais les ingrédients que Sentarô utilise sont industriels, ses crêpes manquent de goût, et sa petite affaire vivote tant bien que mal. Un jour, une vieille dame du nom de Tokue se présente pour lui offrir ses talents de pâtissière et lui fait goûter de la pâte de haricots qu’elle a faite  et qu’il trouve délicieuse. Elle lui précise qu’elle a une expérience de 50 ans en cuisine , qu’elle a envie de travailler et que la somme qu’il lui propose lui convient. Sentarô refuse dans un premier temps, mais il finit par accepter de l’embaucher, malgré un étrange pressentiment face à cette vieille femme aux mains difformes. Lorsqu’un jour, pendant l’absence de Sentarô, c’est Tokue qui prépare et vend les pâtisseries. En dépit de son infirmité, Tokue révèle des dons inégalés pour préparer la pâte de haricots rouges, et bientôt les clients affluent dans la pâtisserie. Parmi eux se trouve Wakana, une lycéenne curieuse qui va se prendre d’amitié pour Sentarô et Tokue. Le trio vit des moments heureux dans la petite boutique. La propriétaire du magasin demande à Santarô de se séparer de cette vieille femme victime, peut-être de la lèpre. Mystérieusement Tokue va disparaitre.

Sentarô et Wakana comprendrons peu à peu que cette vieille dame a été enfermée toute sa jeunesse dans un sanatorium puis s’est  battue avec d’autres lépreux  pour faire  abroger la loi qui les maintenait enfermés après leur guérison.

Sentarô confie à Tokue qu’il voulait être écrivain et après avoir fait de la prison, il est devenu gérant de cette pâtisserie,  son rêve de devenir écrivain, s’étant envolé.



Les personnages principaux du roman, ont tous les trois vécu des expériences douloureuses comme la maladie, la prison ou l’isolement.

Au début du livre, les personnages gardent une part d’ombre et au fur et à mesure leur personnalité et leur histoire nous sont dévoilées.

Tokue est une belle personne, très bien interprétée dans le film de Naomi  Tawase comme les autres  personnages avec beaucoup de sensibilité.

L’histoire est émouvante, elle nous met les sens en éveil et rend bien la magie des cerisiers en fleurs.

Style

Très agréable à lire, dépaysant, écriture fluide, dommage que la traduction des dialogues soit trop simpliste au reste de l’œuvre,  la magie est magnifiquement adaptée par le film.

contexte

L’histoire se passe dans un petit quartier de Tokyo à la fois bruyant et silencieux, les gens y sont disciplinés, aimables,  polis, on y parle des souffrances  (tremblements de terre, guerre, lèpre).





Julie Otsuka est née d'une mère américaine d'origine japonaise et d'un père japonais  à  Palo Alto, en Californie le 15 mai 1962. Aujourd’hui, elle vit à New York.

En 1984, elle fait ses études supérieures à l'université de Yale où elle a été diplômée en art (peinture et sculpture).

Julie Otsuka a commencé par la peinture. Elle a peint beaucoup, "de façon libre et inconsciente" dit-elle, jusqu'au moment où elle s'est inscrite à l'université pour poursuivre des études dans cette discipline. Et là, la pression et l'obligation de produire beaucoup et selon certains critères l'ont coupée de son inspiration et elle a abandonné ses études et la peinture. Influencée par des auteurs comme Duras et Annie Ernaux, elle  se consacrera à l'écriture.

Inspirée de son histoire familiale, Quand l'empereur était un dieu  est son premier roman.

En 2012, son second roman Certaines n’avaient jamais vu la mer a reçu le PEN / Faulkner Award for fiction et le prix Femina étranger.

 RESUME DU LIVRE

Ce deuxième livre  est un récit bouleversant sur l’exil de milliers de jeunes Japonaises, parties au début du siècle dernier, épouser leurs compatriotes déjà installés en Californie.

L’intrigue de Certaines n’avaient jamais vu la mer se déroule essentiellement avant la Seconde guerre mondiale. Des milliers de jeunes Japonaises s’étaient alors mariées par correspondance avec leurs compatriotes établis aux Etats-Unis. De leur futur époux, Fumiko, Hanako ou Miyoshi ne connaissent qu’une photo,  qu’elles regardent avec espoir et elles angoissent sur le paquebot qui les emporte vers l’Amérique, le pays des géants. «Bienvenue, mesdemoiselles japonaises !», proclamait un guide édité à leur intention.

Avec leurs kimonos, leurs sandales et leurs longs cheveux noirs, ce sont des jeunes filles innocentes qui rêvent d’un monde meilleur. «Sur le bateau, nous étions presque toutes vierges», dit l’une d’entre elles. A l’arrivée, ces exilées découvrent des maris  misérables, qui travaillent comme des forçats dans les champs ou dans les blanchisseries des villes californiennes. Puis c’est la nuit de noces avec un inconnu.

Plutôt que de raconter le parcours d’une de ces femmes, elle parle de leur histoire à toutes, emploie la première personne du pluriel, faisant de la somme de toutes ces vies une tragédie humaine bouleversante, emblématique de l’exil et d’une tromperie collective. Julie Otsuka raconte aussi la nostalgie du pays natal, le regard des Blancs et celui, des décennies plus tard, de leurs enfants devenus de vrais petits Américains.

Puis c’est un second exode, sur le sol américain, lorsque le Japon déclare la guerre aux Etats-Unis. C’est le temps de l’internement dans les camps. Dans un chapitre final, la romancière boucle son très beau livre en reparlant de ce sujet trop longtemps demeuré tabou.

La plus jeune a douze ans et la plus âgée trente sept ans. La plupart d’entre elles sont de petites paysannes que leur famille ne peut entretenir. Plutôt que d’être vendues comme geishas, elles ont accepté d’épouser des compatriotes, partis travailler sur la côte ouest des Etats-Unis. Elles n’ont vu d’eux que des photos, envoyées au pays, photos bien loin d’être fidèles aux modèles. Sur le bateau, elles s’imaginent arriver dans un pays de cocagne. Ces « picture brides », mariées de papier, vont déchanter en une nuit. Récupérées par des hommes frustres, pauvres, brutaux, elles deviendront esclaves domestiques et rempliront les tâches les plus ingrates afin que leurs enfants, qui naîtront américains, aient une vie meilleure.
Ce n'est pas un roman historique, mais un roman dans l'Histoire. Sur un sujet tabou aux Etats-Unis, le déplacement et l'internement de quelque 120 000 Japonais, en 1942, après l'attaque, le 7 décembre 1941, par l'aéronavale japonaise, de la base américaine de Pearl Harbor. .

STYLE    
 Un ouvrage d'une richesse exceptionnelle malgré le style  rébarbatif. A lire jusqu'au bout,  (on peut de temps en temps interrompre la lecture, vaquer à d'autres occupations avant d'y revenir), même si, à la fin, on reste sur sa faim concernant le sort de ces Japonais. Connaissant l'existence des camps d'émigrés japonais sur le sol américain, à la suite du bombardement de Pearl Harbour, ce livre m'a apporté  la perception des femmes japonaises,  victimes à double titre : de la vie de semi-esclaves qui les attend aux EU, puis de leur traitement, avec leurs proches, comme "ennemis de l'intérieur".  A travers ce récit, on comprend mieux la place des femmes dans la société japonaise de l'époque (ce qui les a poussées à s'expatrier par exemple), au sein des familles (une fois mariées), certaines différences entre la culture japonaise et notre culture occidentale (comme l'attitude face à la discrimination), etc.
 C’est une écriture très fragmentée, l'impression de lire un listing pas très agréable. J'ai donc eu une impression positive sur le fond, mais plutôt négative sur la forme.  
Je rajouterai qu'il faut un talent certain pour dépeindre l'abnégation et l'optimisme du désespoir, de ces femmes qui rappellent le flux et le reflux sans fin des vagues de cette mer que certaines n'avaient jamais vue.

Michelle nous raconte KYOTO, un séjour qu’elle a vécu.

Kyoto ou Kyōto Écouter (京都市Kyōto-shi, littéralement « ville capitale ») 



Est une ville japonaise de la région du Kansai, au centre de Honshū. Elle fut de 794 à 1868 la capitale impériale du Japon, sous le nom de Heian-kyō  Capitale de la paix et de la tranquillité.

Elle est aujourd'hui, avec ses palais impériaux, ses milliers de sanctuaires shinto de temples bouddhistes et ses maisons en bois traditionnelles, le cœur culturel et religieux du pays.

 La ville est aussi la capitale de la préfecture de Kyoto ainsi que l'une des grandes villes de la zone métropolitaine Keihanshin (Osaka-Kobe-Kyoto). Sa population est de 1,46 million d'habitants (estimations 2019).

Kyoto est divisée en onze arrondissements :


Ce sont des divisions municipales disposant d'un bureau municipal mais elles ne sont pas, comme c'est le cas à Tokyo, dirigées par un conseil.

Sa renommée vient également de ses traditions comme la cuisine kaiseki, repas composé de plusieurs plats étudiés, et du district de Gion, le quartier des geishas (femmes proposant des prestations de divertissement).

La population de Kyoto parle un dialecte appelé le kyōto-ben, une version du kansai-ben. Mais il existe aussi des mots typiques de certains quartiers et le kyōto-ben est souvent assimilé au dialecte utilisé dans le célèbre quartier de Gion, par les geiko (équivalentes aux geishas, mais cette appellation-là est traditionnellement utilisée à Kyoto, ou dans la région Ouest du Japon) et les maiko, les apprenties des geiko, notamment.

Il est possible de parcourir à Kyoto le chemin de la philosophie, chemin qu'empruntait le philosophe KitarōNishida tous les jours, afin de méditer.

Épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, Kyoto échappa de peu à la destruction atomique, car la ville figurait en tête des cibles désignées par le comité des objectifs américain.

 La ville fut finalement rejetée à la suite de l'intervention du secrétaire de la Guerre des États-Unis Henry Lewis Stimson et de conseillers, dont le Français Serge Elisseeff, qui connaissaient la richesse culturelle de la ville, et estimèrent que sa destruction serait un obstacle grave à une réconciliation ultérieure avec le Japon.

Les monuments historiques de l'ancienne Kyoto (villes de Kyoto, Uji et Ōtsu) ont été inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco en 1994. En 1997, Kyoto accueillit la conférence qui donna naissance au Protocole de Kyoto.



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Analyse du livre KYOTO KAWABATA YASUNARI.docx







Le haïku est un poème très court de trois vers,
le premier de cinq syllabes, le deuxième de sept syllabes,
et de dernier de cinq syllabes, soit dix-sept syllabes en tout.
C'est le poète Bashô (1644-1694) qui illustra ce genre avec la plus grande maîtrise.


  Furuike ya (une vieille mare)                               

 Kawazu tobikomu  (une grenouille plonge)                             

 Mizu no oto (l’eau se brise)