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dimanche 26 février 2017

HHhH, le film adapté du livre


Victor Del Arbol

je suis en train de lire Toutes les vagues de l’océan de Victor DelArbol. Un des
personnages a subi les déportations de Staline évoquées dans le Divan de
Staline.
Le roman est dur mais très bien documenté; on voit le poids de la guerre puis des
années Franco dans la société espagnole.C’est plus une quête sur l’identité et
les histoires de famille enfouies qu’un polar.



commentaire  d'Anne et de Marie-Hélène L.
Malgré cette impression de confusion donnée  par le foisonnement des personnages et des  lieux ,quand  on se donne la peine de lire ce roman jusqu’au bout ,on arrive à rassembler les pièces de ce puzzle et on apprécie la construction rigoureuse de ce’’ polar’’ 


Avis de MH Burg sur Victor del Arbor
J'ai lu "la maison des chagrins" et j'ai préparé un petit topo très bref. L'impression qu'il m'en reste de ce roman policier est le goût d'amertume de noirceur et de souffrance.
Ce n'est pas un livre que je conserverai, mais par contre les lecteurs qui aiment ce style de bouquin seront ravis . ! je lisais quelques critiques sur Babelio...et il l'encensent !
 Que dire de ce bouquin : que c’est un roman policier, bien écrit mais un roman policier. Le lecteur qui aime ce style de livre trouvera ce dernier magnifique. Moi il m’a laissé pantelante et déprimée devant tant de tristesse, de noirceur , de détresse et de solitude.
Avec le divan de Staline j’ai ressenti la nécessité de noter le nom des personnages pour m’y retrouver – avec celui-ci  j’ai ressenti la nécessité de noter tous les personnages et leur implication, tellement ils sont nombreux, disséminés dans chaque chapitre du livre. Mais chacun trouve sa place avec précision, rien n’est noté par hasard, tout a une signification.
Un imbroglio sans fin. C’’est un immense puzzle,  on s’y perd entre Eduardo, Arthur, Ibrahim , théodoro, , martina ,l’arménien, Guzman,  Gloria, Olga, Andréa,  M. Who, Maribel…
Il  s’agit d’une histoire de vengeance certes, mais tous les partis s’avèrent être en fait -  et victimes  -et coupables. Cela parait simple à dire mais l’art de Del Arbol c’est d’avancer ses pions au fur et à mesure, pions qui s’emboitent les uns aux autres et l’image finale qui apparaît est  au antipode de l’introduction.
  Eduardo, peintre,  qui sort de prison doit entre-autre, réaliser le portrait  d’un chauffard qui a tué l’enfant  de Gloria qui lui commande ce portrait,  -alors que lui-même a perdu femme et enfant dans les mêmes circonstances et qu’il s’est fait justice lui-même..(d’où la prison) - vient Arthur qui lui pour se venger et protéger sa fille d’un prédateur sexuel qui l’a abusé et torturé, va  l’écraser avec son véhicule, mais en l’écrasant il tue également le fils de Gloria et lafille de l’Arménien qui mettra tout en œuvre pour l’assassiner…et ainsi de suite…
Rien n’est épargné : nous sommes dans l’après franquisme et la torture est présente, viol, assassinat, pédophilie, prostitution… c’est le noir le plus absolu… et tout est décrit avec précision.
Lorsque je ferme le livre, l’impression est que l’histoire se tient , est prenante,  texte  bien écrit avec adresse, avec force,  avec une étude profonde de la psychologie de chacun… mais que pour arriver au final  - si cela n’était pour le caf littéraire, j’aurais abandonné 20 fois cette lecture .. d’ailleurs je m’y suis égarée un millier de fois !
Avis de Christine Arrestier
je suis en train de lire Toutes les vagues de l’ocean de V DelArbol.Un des personnages a subi les déportations de Staline évoquées dans le Divan de Staline.
Le roman est dur mais très bien documenté; on voit le poids de la guerre puis des années Franco dans la société espagnole.C’est plus une quête sur l’identité et les histoires de famille enfouies qu’un polar.
 
Christine 


avis de Jacques  sur la tristesse du samouraï De Victor del Arbol.
 D’une façon générale la critique a été très élogieuse à l’égard  de Del Arbol. Je le serai  un peu moins bien que j’ai lu sans déplaisir ce roman.
Tout commence sur un quai de gare à Mérida, en Espagne, une femme, belle, en talon haut tient un enfant par la main, son fils cadet. Isabel est l’épouse d’un phalangiste proche de Franco. Nous sommes en Hiver, l’hiver de l’année 1941, quelques années après la guerre civile espagnole qui a fait plus de 500 000 morts. Isabel s’apprête à partir pour Lisbonne. Elle ne rejoindra jamais le Portugal.
40 ans plus tard, dans une chambre d’hôpital, Maria, brillante avocate, est entrain de mourir.
Le décor est planté. Il s’agit d’un polar, noir, plein de vengeance et de haine, fort comme les couleurs espagnoles, le rouge et l’or de son drapeau, le noir de “viva la muerte” cri de ralliement des franquistes pendant la guerre d’Espagne. Rien ne nous sera épargné, les assassinats, les viols, la captivité, la torture, le sadisme…
Ce roman a pour cadre Barcelone et nous fait voyager dans l’histoire en d’incessantes allées et venues, des confins de la guerre d'Espagne, de la Russie avec la division azul ( nationalistes espagnols venus prêter main forte à Hitler en Union Soviétique, au putch manqué du lieutenant-colonel Terejo de février 1982.
Difficile de résumer en quelques phrases ce roman touffu aux nombreux personnages où l’intrigue ne se dévoile qu’aux toutes dernières pages, où l’on comprend que la guerre d’Espagne hante encore la société contemporaine dans ses peurs et dans ses fantasmes.
C’est l’histoire de trois familles et trois générations, toutes liées à un drame initial par un écheveau de fils complexes. Les protagonistes de cette histoire ( la petite) dans la grande Histoire se retrouvent ballotés, écartelés, victimes et bourreaux à la fois.
Après cette critique plutôt positive, je dois reconnaître qu’il est bien difficile de s’y retrouver si on ne connaît pas un peu l’histoire de cette période et si on ne lit pas le livre d’une seule traite car le foisonnement des personnages, des époques et des situations rend la lecture difficile. Enfin on regrettera que Del Arbol utilise parfois des ficelles un peu grosses comme des situations quelque peu caricaturales. On a quand même un peu de mal à croire à cette histoire de vengeance passablement invraisemblable, à la limite du crédible.

Jacques



de Jacqueline
voici le compte-rendu de nos échanges sur le roman "la tristesse du samouraï" ,tel que je l'ai adressé à l'auteur Victor del Arbol.
  Quinze personnes ,dont seulement quatre hommes,étaient présentes pour commenter votre œuvre.
 La plupart des lecteurs ont trouvé difficile la lecture de ce roman,en raison de l'abondance des personnages(avec des noms souvent proches);des nombreux lieux différents dont nous ne connaissons pas les situations en Espagne;des changements d'époques pour lesquelles nous manquons quelquefois de repaires historiques.
  Nous avons eu du mal à accepter l'extrème violence des personnages,même si nous les avons resitués dans la période très troublée de l'Histoire,dans laquelle ils vivent.Et ,bien que nous ayions fait la part de certains traits de caractère typiquement espagnols qu'on retrouve dans la littérature,les arts et certaines traditions de votre pays (el toro!)
 Nous avions étudié,le mois précédent,"le divan de Staline",de D.Baltassat où l'on trouve également des personnages sournois,d'une cruauté sans aucune limite humaine...Oui,bien sûr,l'époque n'était pas à la tendresse et à l'humanité...Mais ce constat ne nous autorise pas à accepter de tels personnages.
  En ce qui concerne le style,j'avais fait à mes amis l'éloge de votre écriture claire,riche,souvent poétique..Nous avons été un peu déçus de ne pas toujours retrouvé en français,la légèreté,le rythme,la musicalité  que j'apprécie tant dans vos textes sur Facebook.Je pense que la traduction nous fait perdre les qualités propres à la langue espagnole.,plus chantante,plus directe.
   Nous avons TOUS aimé les chapîtres où vous resituez l'action dans l'époque historique troublée;nous avons aimé les portraits de vos personnages qui nous montrent le contraste entre leurs actions,viles,violentes,atroces et leur vagues scrupules intérieurs...
   Si les femmes ont mal accepté les atrocités permanentes,les messieurs ont plutôt vu dans cette œuvre la peinture de l'époque ,le méfaits de lla guerre,le manque de liberté qui rend les hommes fous...C'est aussi ce que j'y ai vu moi-même pour avoir vécu en cette période atroce,même s'il est dur de retrouver la trace de tous ces drames.
 Votre roman est une étude ,plutôt cruelle, mais intéressante de :jusqu'où on peut avilir l'Homme.
Jacqueline