Sur
proposition de Marie-rose, nous avons abordé l’œuvre de Sorj Chalandon.
Né à Tunis
en 1952, il a été journaliste au journal Libération pendant 34 ans.
En 1988, il
reçoit le prix Albert Londres pour ses reportages sur le procès Barbie.
Il est journaliste
au Canard enchaîné depuis 2009 et critique cinéma. Il publia à l’âge de 53 ans, le petit
bonzi, Prix du premier roman de l'université
d'Artois, roman autobiographique.
En 2006, il
obtient le prix Médicis pour une promesse.
En 2008, son
roman Mon traître s'inspire de son histoire
personnelle : son amitié trahie avec un héros de l’Armée républicaine
irlandaise employé par le Royaume-Uni. Trois ans plus tard, l'histoire romancée
est racontée sous l'angle du « traître », dans Retour à Killybegs. Ce roman obtient le Grand prix du roman de l'Académie française[ ] en 2011.
Le Goncourt
des lycéens pour le 4ème mur en 2013 (massacre de Sabra et Chatila à Beyrouth en
1982).
En 2015,
après le décès de son père, il publie profession du père, son roman très personnel qui met en
scène un triangle familial enfermé dans la folie du père.
Voici
quelques liens et reportages :
Son dernier
roman en 2017 est Le jour d’avant, c’est le
choix de notre lecture.
Le départ de
ce roman est un coup de grisou dans les mines de Liévain qui tua 42 mineurs,
mais passa presque inaperçu et à qui Sorj Chalandon rend hommage à travers la
révolte des survivants.
Le frère du
héros Michel faisait partie des morts, ce que l’auteur nous laisse croire.
Adorant et
admirant son frère ainé, Il est porté par son désir de vengeance envers la
direction responsable de ce drame par sa négligence et son esprit de rentabilité.
Leur père
dévasté par le chagrin se pend en laissant un mot à Michel «venge nous de
la mine».
Quarante ans
plus tard, après sa vie à Paris et la mort de sa femme, il revient au pays avec
son esprit de vengeance qui ne l’a pas quitté et part à la poursuite d’un
ancien contremaître, symbole de l’injustice,
impuni comme tous les dirigeants du Charbonnage de France.
Cette
première partie est une partie admirable et émouvante de la vie des mineurs à
cette époque si bien décrite aussi par
Zola dans Germinal.
La 2ème
partie du livre est le passage à l’acte et son procès, un drame qu’il remet en
lumière, mais pendant lequel il reste
volontairement muet car on apprend en
parallèle qu’il a tué, sans le vouloir, son frère dans un accident de mobylette
la veille du drame « le jour d’avant » et donc ce procès est aussi le
sien.
Sorj Chalandon
a réussi, par son style et son écriture, à nous faire rentrer dans le
personnage de Michel et à nous tenir en haleine jusqu’à la fin à la manière
d’un thriller.
Dans tous ses romans, chaque héros est une part de lui-même et lui permet de se dévoiler, ce qu’il ne peut faire en tant que journaliste.
Dans tous ses romans, chaque héros est une part de lui-même et lui permet de se dévoiler, ce qu’il ne peut faire en tant que journaliste.
Ce roman
nous ayant fait penser à Emile Zola, il sera l’objet de notre prochaine
rencontre lundi 30 avril.