Café littéraire d'Escalquens: 2017

Thérèse

j 'ai aimé: Brune de <Nicole Avril" biographie romancée de Flora Tristan

de Aharon Appelfeld:

la chambre de marianne

histoire d'une vie

l'amour soudain

le garçon qui voulait dormir

L'auteur, petit juif de Prague, a échappé à une rafle, perdu ses parents, hébergé au gré de ses errances à travers forêts et pays et arrive en Palestine/Israël. Se sent toujours étranger par la culture, la langue...

'ai aimé: Brune de <Nicole Avril" biographie romancée de Flora Tristan

de Aharon Appelfeld:

la chambre de marianne

histoire d'une vie

l'amour soudain

le garçon qui voulait dormir

Marie-claude C

e vous présente Marie Gaston, cadre retraitée de l'éducation nationale, originaire de Montsalvy dans le Cantal. Elle est officier des palmes académiques depuis 1989.

LES RENDEZ-VOUS de MONTSALVY publié en 2012. Ce roman met en scène deux femmes vivant à deux périodes historiques différentes. Véronique Labarthe est une femme du XXI e siècle, Marguerite de Valois, reine de France, vit au XVI e siècle. Ce sont deux femmes en fuite vers Carlat ( 15). Curieux parallèle, mais par un subterfuge la romancière les fait se rencontrer à Montsalvy, près du cloître.

Autres parutions :

2017: Journal d'un amateur de charme slave : Patrick Valendrin est un jeune principal muté dans un collège à l'extrême Cantal, en lisière de l'Aveyron. Ses méthodes étonnent élèves et professeurs mais son engagement total séduira tout le monde. C'est aussi une histoire d'amour dans une ambiance d'école rurale où les priorités ne sont pas celles de la ville.

2015: Mariage d’automne, Ce roman est inspiré par la vie d’Antoine Sognat né dans un hameau aux confins du Rouergue et de l’Auvergne.

2015: Une enfance en clair-obscur. Au moment du décès de son père, la vie de Jacques bascule. Non seulement il est brisé par la perte d'un être cher, mais surtout il découvre que de terribles événements lui ont été cachés depuis son enfance.

2011: Un cahier de leçons de morale illustré et destiné aux jeunes enfants. Il est inspiré par le cahier d’une grand-mère institutrice qu’elle a retrouvé dans un grenier. Marie GASTON l’a adapté pour intéresser les enfants d’aujourd’hui. Son titre est Je veux te dire un truc aux Editions du Puy de l'Arbre

2008: Son premier titre Le passé simple aux éditions Edilivre. Ce roman est l’histoire d’une petite bergère née en Corrèze en 1875. Elle a été louée à l’âge de 8 ans dans une ferme. On découvre la difficile existence des enfants d’alors.

Michelle

La tresse de laetitia Colombani

Résumé :

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.

Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

UN LIVRE BOULEVERSANT….. ces histoires de femmes qui luttent pour leur survie et celle de leur famille. Chacune à sa façon se prend en charge et essaie de trouver des solutions, elles ne renoncent jamais, même si les chemins choisis sont difficiles et parsemés d’embûches.

Je savais que les femmes indiennes avaient la pire des vies sur terre, mais on en apprend tous les jours un peu plus… et c’est incroyable de constater que ce pays entretien toujours ces statuts d’esclavage à tous les niveaux.

J’ai beaucoup aimé cette écriture sobre qui dit tout en nous faisant déborder d’émotion à chaque ligne !

Evelyne

ENTRE MES MAINS LE BONHEUR SE FAUFILE

Editions MICHEL LAFON 2014

L’AUTEUR

AGNES MARTIN LUGAND est une romancière française née en 1979 à Saint-Malo

Après six ans en tant que psychologue dans la protection de l’enfance, elle se consacre à l’écriture. Son premier roman « les gens heureux lisent et boivent du café ».

L’HISTOIRE

Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse.

Lors d'une réunion de famille, son frère lui apprend que ses parents lui avaient caché son admission dans une école de couture. Iris décide de reprendre les rênes de sa vie. Elle va lâcher son emploi de bureau et sa vie provinciale pour une formation à Paris.

Timide, elle ose tout de même se lancer, confectionner un vêtement et rédiger une lettre, déposer sa candidature pour une formation parisienne de six mois.

Elle ne souhaite pas rester uniquement "femme de", même si son mari est médecin, elle veut vivre ses rêves, son rêve de couture, au moins quelques mois.

Elle va évoluer et prendre conscience de son talent pour la couture, de sa passion pour la mode. Iris découvre la vie parisienne et le luxe .

Elle fera la rencontre de Marthe qui dirige une boutique de création de mode et lui proposera de travailler à ses côtés.

Marthe fascine Iris, elle la façonne aussi, et l'ambiance devient troublante et autoritaire.

Entre Iris et Marthe il y a un prince charmant… enfin, est-il vraiment charmant ?

Iris saurait-elle supporter le retour en province, après six mois de travail, de passion, de vie parisienne ?

Avis personnel Un style d'écriture agréable qui glisse, dans lequel on se laisse entraîner avec délectation. Ce livre traite d’une quête d'identité, de la recherche de soi après s'être égaré, du changement de vie, de la soumission.L’auteur fait briller le suspens, c’est une belle histoire.

Corinne

Le Cœur glacé de Almudena GRANDES

Il s'agit d'un récit très dense ( environ 1500 pages en édition de poche) qui relate, à travers le destin croisé de 2 familles, l'histoire de l'Espagne du 20ème siècle.

Le récit commence par les funérailles du patriarche d'une famille madrilène bourgeoise, dans le petit cimetière du village qui l'a vu naître. Devant le cercueil de cet homme d'affaires respectable mais au passé trouble, sa famille est réunie, soudée. Seul Alvaro, l'un des fils et narrateur du roman, se tient à l'écart. L'action se déroule en 2004.

Par un jeu de flash-back, le récit va remonter jusqu'au début du 20ième siècle et mettre en parallèle le destin d'une famille républicaine qui a connu l'exil, et d'une famille au passé phalangiste. La chronologie est construite telle un polar. Les retours entre le présent et un passé plus ou moins lointain permettent aux deux histoires familiales de se faire écho.

On plonge tour à tour dans la révolution espagnole de 1936, dans la guerre civile qui l'a suivi, dans la vie des exilés espagnols, jusqu'au Madrid des années 2000.

L'auteure, née en 1960 à Madrid, a une formation universitaire d'historienne, et a travaillé au quotidien El Païs. Son écriture, très documentée, propose également une analyse fouillée de la psychologie des personnages

Elle met en avant la difficulté pour des quadragénaires du début du 21ème de se construire dans une Espagne qui a longtemps occulté son passé. Ce travail de mémoire est pourtant nécessaire pour comprendre l'Espagne contemporaine. Ainsi Alvaro va partir à la recherche de sa douloureuse histoire familiale.

A travers ce roman, l'auteure s'attache à la complexité des liens entre les nombreux membres de 2 familles sur 4 générations. En exergue du récit, on trouve deux arbres généalogiques auxquels il faut fréquemment se référer, les protagonistes héritant souvent du même prénom.

Croisière de Virginia WOOLF

Il s'agit du premier roman de la grande dame de la littérature anglaise. Il raconte l'éducation de Rachel Vinrace, jeune anglaise de l'aristocratie londonienne, partie pour l'Amérique du Sud sur le bateau de son père. Sa tante Hélène qui est du voyage, lui propose de passer quelques mois en Argentine avec elle et son mari, dans une villa isolée au milieu d'une végétation généreuse.

Rachel est élevée par son père, armateur, dont l'épouse est morte alors que sa fille n'était qu'une enfant. Elle va trouver en Hélène une mère de substitution, découvrir l'amour et la liberté, au sein d'une communauté anglaise en villégiature sur la côte argentine.

Chacun des personnages cherche à occuper son temps, qui par la lecture, qui par l'écriture, ou la pratique du piano pour Rachel. La vie sociale s'organise autour de l'heure du thé, des repas ou des soirées organisées à l'hôtel où réside la plupart des personnages. L'air est parfois suffoquant, les indigènes pleins d'exotisme, mais ce que cherche chacun ici est de donner du sens de son existence.

Ce premier roman a sans doute une part autobiographique. Virginia Woolf, elle-même issue de l'aristocratie anglaise va s'émanciper à travers la littérature et découvrir l'amour parmi ses pairs. Née en 1882, l'auteur, atteinte de ce que l'on nomme aujourd'hui les troubles bipolaires, se suicidera en 1941.

Croisière, The Voyage Out, est ici traduit par le poète anglais Armel Guerne.

Petit pays de Gaël FAYE

Dans sa banlieue parisienne, Gabriel se demande comme ces histoires ont commencé :

la sienne, personnelle, ses parents qui se déchirent, son père blanc expatrié et sa mère, rwandaise exilée au Burundi.

Et celle de son pays, le Burundi, puis du Rwanda d'où sont ses racines et où la guerre civile tue, massacre au cours des années 93-94.

Gabriel voudrait retourner là-bas, faire face à ce passé douloureux que rien ne laissait présager.

Nous voilà d'abord plongé dans cette Afrique d'avant la guerre, foisonnante de beauté, d'insouciance dés-lors « qu'on a l'argent ».

Mais petit à petit l'horreur s'installe, incompréhensible au jeune garçon qu'était alors Gabriel.

Le style de Gaël FAYE, sans esbroufe ni concession, traite avec justesse d'un sujet délicat malheureusement encore trop d'actualité dans de nombreux pays.

Pour ce premier roman, Gaël FAYE a obtenu de nombreux prix. Auteur compositeur interprète, sa musique mélange rap, hip hop et sonorités africaines, comme dans la très réussie chanson « Petit pays ». Ses clips, « Irruption », « Fils du hip hop », portent également des textes intelligents et un visuel léché.

Même s'il ne s'agit pas ici d'un roman autobiographique, l'auteur a des points communs avec le narrateur de son récit : ses origines (son pays, ses parents), son enfance dans une Afrique idyllique. Même s'il a été témoin de la guerre, G. FAYE n'a pas vécu ce que le personnage traverse. Il a souhaité, dans ce roman évoquer le paradis perdu et maintenir la souffrance à distance.

Marie Rose

Pour ma part, j'ai voulu parler de l'auteur jon Kalman Stefanson dont je viens de lire un livre "D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds"

C'est un auteur islandais dont les livres sont empreints de poésie , d'amour des livres mais aussi de tristesse , de mélancolie . Le peuple islandais souffre dans un climat hostile des difficultés économiques et des maux que l'on retrouve ailleurs : difficulté de communiquer entre un père et un fils, amertume lié au vieillissement ...Une belle écriture !

Il a aussi écrit une trilogie "Entre ciel et mer", "La tristesse des anges", "Le coeur des Hommes"

Dans un autre style Je conseille également "La tresse" de laetitia Colombani

Anne

pas vraiment un coup de cœur mais à découvrir ’’Apocalypse bébé’’ de virginie Despente

Un roman policier dit ’’trash’’ ou l’on côtoie de très près le milieu lesbien ,une détective surprenante La Hyène qui mène l’enquête d’une drôle de manière mais efficace quant au résultat ,une bonne analyse des personnages et un bon suspense mais il faut s’accrocher ,le marquis de Sade ,à côté ,c’est du’’ pipeau’’

quand on lit sa biographie ,on comprend sa souffrance exprimée dans ses romans autobiographiques

à lire également Vernon Sobutex (3 tomes)

L’occasion nous a été donnée pour notre rencontre de fin d’année de s’intéresser au compagnonnage car un quartier d’Escalquens a été attribué aux compagnons et plusieurs membres du café littéraire en connaissent un .

Vous pouvez effectivement voir rue Agricol Perdiguier (menuisier à la recherche de l’unification du Compagnonnage ) un olivier au centre d’un labyrinthe symbolisant une des étapes de l’apprentissage compagnonnique .

La légende voudrait que Salomon ,M aîtres Jacques et Soubise soient à l’origine du compagnonnage

Nous avons eu le plaisir d’accueillir deux compagnons maintenant retraités : Maurice Saint- Marc , maçon de formation , André Bousquières , forgeron puis ferronnier d’art (il a réalisé le portail d’une de nos lectrices ) et un plus jeune ,Nicolas Boillot, menuisier .

Maurice et André appartiennent à l’association ouvrière des compagnons du devoir et Nicolas à l’union compagnonnique .

Ils nous ont exposé leur parcours d’aspirant et de compagnon du tour de France .

Au cours de la cérémonie de leur réception , chaque compagnon choisit son surnom :

‘’La patience du Mont de Marsan’ ’pour Maurice , ‘’Albigeois la fermeté’’ pour André et ‘’Normand le résolu’’ pour Nicolas puis chacun reçoit, comme un pèlerin , sa canne qui l’accompagnera tout au long de son tour de France .

Une ‘’ couleur’’, sorte d’étole, leur est remise, selon leur corps de métier et sur celle -ci sont portées les étapes des symboles de leur adoption et réception = le labyrinthe , la tour de Babel , le temple, le tombeau et la cathédrale (le compagnonnage est né avec la construction des cathédrales ), symboles des étapes de la vie, à base judéo-chrétienne.

Ces symboles sont parfois confondus avec ceux de la Franc-Maconnerie , à tort .

L’esprit des Compagnons repose sur une morale rigoureuse .

L’aspirant est l’homme dont on prépare la conscience , d’ailleurs ,telle est leur devise « ni se servir ,ni s’asservir mais servir »

Chaque compagnon doit effectuer un tour de France durant quatre années minimum pour apprendre les techniques spécifiques à son métier et s’enrichir du patrimoine de chaque région traversée .

A la fin de sa formation , chaque compagnon doit présenter son chef –d’œuvre .

Les compagnons vivent dans une maison ‘’siège ‘’ tenue par la mère qui veille au bien- être et au respect des règles de vie de ses pensionnaires .

Le prévôt , quant à lui , compagnon expérimenté qui a fini son tour de France, assure la gestion de la maison et le suivi des compagnons .

Depuis une dizaine d’années , le compagnonnage est ouvert aux femmes et depuis 2010 ,il est inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.

Georges Sand dans son roman ‘’le compagnon du tour de France’’ décrit de façon très réaliste et avec beaucoup d’humour la vie d’un compagnon et montre bien les rivalités entre les différentes sociétés . Elle a bien connu Agricol Perdiguier (1805-1875), député socialiste qui a ouvert la voie de l’espérance pour le monde ouvrier ; elle-même défend à travers certains de ses romans la cause des femmes , des ouvriers et des pauvres , imaginant une société sans classes et sans conflits .

Cette soirée qui a attiré un large public a été d’autant plus festive qu’elle a débuté par la traditionnelle auberge espagnole de fin d’année ou l’on se régale des spécialités de chacun.

Nous avons appris le décès d’André Bousquières survenu le 12 avril .

un hommage très émouvant lui a été rendu par les compagnons , lors de ses obsèques à l’église d’Escalquens .

Nous garderons de lui le souvenir de son humanité et de sa générosité.