Se réunit une fois par mois environ autour d'un livre ou d'un auteur. Soirées à thème, sorties, invitation d'auteurs...
vendredi 17 octobre 2014
mardi 7 octobre 2014
Coups de coeurs été 2014
Michelle
- Kamouraska d'Anne Hébert se déroule dans la vallée du Saint-Laurent et du Richelieu.
(Québec)
J’y étais cet été, c’est pourquoi chaque fois je me
plonge dans le passé de ce pays…
Ce roman constitue un portrait ponctué d'indices nous
informant des us et coutumes des habitants du Bas-Canada et du rapport
dominants/dominés dans la première moitié du 19e siècle. Elle ne tente pas de
faire une narration des faits ni des conséquences qu'ont eût les rébellions sur
la population du Bas-Canada. C'est par la métaphore, par le symbolisme des
personnages, qu'Anne Hébert articule l'histoire d'une lutte contre le pouvoir
seigneurial et contre la domination masculine.
Agréable à lire
Un siècle d’histoire cruelle et dérisoire d'une famille et d’un village au fin fond d’une jungle en Amérique du Sud. Celle-ci parait invraisemblable avec ses Révolutions, guerres civiles, et invasions en
tous genres, qui mêlent à la fois le fantastique et la réalité.
A vous faire détester la lecture !!! Un vrai
calvaire... Je suis allée jusqu’au bout car je pensais ce livre choisi pour la rentrée. Apparemment
je n’étais pas la seule…
1880, (Ouchouaya), Ushuaïa. Patagonie. Orpheline farouche, Emily
l’Ecossaise a 16 ans. En cette période d’évangélisation du Nouveau Monde, Emily
est envoyée en Patagonie en tant que «gouvernante» des enfants du Révérend.
Elle qui ne sait rien de la vie découvre à la fois la beauté sauvage de la
nature, les saisons de froid intense et de soleil lumineux, toute l’âpre
splendeur des peuples de l’eau et des peuples de la forêt. La si jolie jeune
fille, encore innocente, découvre aussi l'amour avec Aneki, un autochtone
Yamana. Alors, sa vie bascule. Réprouvée, en marge des codes et des lois de la
civilisation blanche, Emily fugue, rejoint Aneki et croit vivre une passion de
femme libre. Jusqu’au drame.
De la colonisation des terres patagonnes à la mort des
croyances ancestrales, des affrontements sanglants entre tribus au charme du
dépaysement, le roman d'Isabelle Autissier puise à la fois aux sources du réel
et de la fiction : qui connaît mieux que la navigatrice les mers du Grand Sud
et leurs histoires ? Mais il fallait le talent de la romancière pour incarner
ces amants de Patagonie. L'époque qu'elle a choisie est la fin du XIXe siècle
lorsque des missionnaires s'installèrent dans cet extrême Sud. Son héroïne,
Emily, orpheline écossaise de seize ans, est envoyée à Ushuaia pour seconder la
femme d'un pasteur. L'auteur raconte le choc qui frappe la jeune fille à
l'arrivée, choc visuel devant la grandeur des paysages, choc culturel devant
les Indiens nus luttant pour leur survie, choc physique face aux éléments qui
n'épargnent pas les Européens vivant chichement. Isabelle Autissier a fini par
imaginer une histoire d'amour entre Emily et un Indien yamana.
J’ai bien aimé, celui qui m’a le plus détendu de l’été.
Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font
connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement
vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs
prénoms. Paul loue l'appartement et le couple s'y donne rendez-vous jusqu'à ce
que la situation devienne insoutenable.
La vie de Paul avait été une succession d'abandons
romantiques dans des liaisons vouées à l'échec ; chaque fois qu'il s'était lié à
quelqu'un - et le plus souvent au hasard des rencontres - cela n'avait abouti à
rien. Quand il était jeune, ça ne semblait pas avoir d'importance, mais il en
était récemment arrivé à se dire qu'il ne durerait pas éternellement, et qu'il
risquait bien de mourir tout seul.
Je comprends que ce livre (film surtout) ait fait
scandale à l’époque !!!
Depuis la mort de son père, Héléna, jeune trentenaire,
se remet en question. Et c'est avec l'arrivée d'un courrier d'Italie d'un
certain Paul M. qui se dit être le fils de son propre père que sa vie va
basculer.
Parce qu'elle doute de la sincérité de ses propos, ils
vont ensemble explorer le passé et les zones d'ombre de ce papa.
Parce que ce dernier n'a jamais parlé de cet autre
enfant qu'il aurait eu avec une autre femme, c'est tout à coup cet homme, pour
qui elle s'est sacrifié et a tout donné, qu'elle va devoir partager avec cet
inconnu.
Parce qu'elle croyait connaître tout de lui, c'est
avec un certain désarroi qu'elle va prendre conscience de son influence qu'il a
eu sur elle...
La figure du père domine dans ce roman singulier.
Grâce à l'apparition de ce demi-frère jusqu'ici inconnu, la narratrice va
tenter de percer à jour ce père qu'elle croyait connaître mais certaines
révélations et découvertes lui offriront une toute autre image. Ce roman à
l'écriture pudique et délicate, parfois répétitive, nous montre un amour filial
étouffant et dévastateur. Cette relation père-fille assez troublante et
déroutante laissera le lecteur dans ses propres réflexions...
Se lit facilement
Et si Adolf Hitler, le 08 octobre 1908, avait été
reçu au concours d'entrée à l'Ecole des Beaux-Arts de Vienne, au lieu de s'y
voir lamentablement recalé ? La face du monde en eut peut-être été changée ; et
plus particulièrement entre 1933 et 1945. C'est du moins le thème de réflexion
que nous propose Eric-Emmanuel Schmitt dans La Part de l'autre. Publié en
2001, voilà un roman bien étrange dans la mesure où l'auteur nous fait vivre en
parallèle une biographie romancée d'Adolf Hitler et celle non moins romancée
et U-Chronique d'Adolf H., son double imaginaire.
Que se serait-il passé si, au lieu d'être humilié, le
sulfureux chef du Parti National-Socialiste – plus tard, nazi – s'était vu
encensé ? Sa vie aurait sans doute été bien différente… Celle de nos parents et
la nôtre également, je suppose… A moins que l'Histoire ne se charge de créer
ex-nihilo, les monstres dont elle a besoin ; chacun d'entre nous ne cache-t-il
pas au mieux une part d'ombre qui n'attend que l'occasion pour se révéler ?
La Part de l'autre parle de chacun d'entre nous et
nous ébranle dans nos certitudes : l'homme est un être dual : dérangeant,
fascinant… original
Très bon roman que j’ai bien aimé également.
Christine
Ma découverte de l'été, c'est Limonov d'Emmanuel Carrère. Et pourtant ça n'était pas évident au départ : auteur fils de, trop
branché, sujet historico-politique.... Mais j'ai essayé et j'ai aimé :
Le style est fluide, c'est très documenté mais on le lit comme un roman. Et
vu les problèmes russes actuels, l'éclairage est très intéressant.
Dominique
Derrière ce
titre se cache l'année 1984 qui est découpée en 3 fois 4 mois mais c'est une
année différente de celle qui a existé.
Deux
personnages très singuliers, un garçon et une fille qui se sont connus à
l'école primaire pensent toujours l'un à l'autre. C'est leur vie en parallèle
qui est racontée avec ce fameux basculement de l'un puis de l'autre dans ce
monde parallèle au nôtre.
Poésie, choix
des mots, vie quotidienne, rêves, extraordinaire, vie exceptionnelle et en même
temps qui reflète la vie de tous les jours et amour.
En bref, ça
aurait pu continuer sur d'autres tomes sans problème tellement ça passe vite.
Anne
- à lire de Michel Braudeau, journaliste, Pérou : une
histoire sentimentale qui se passe à Lima ,beaucoup de sensualité, une belle
écriture dans un cadre dépaysant qui m’a rappelé mon voyage là-bas.
A lire du même auteur Six excentriques qui vous fait redécouvrir 6 personnes connues du monde littéraire ou
artistique sous leur côté excentrique
- et Zoo, chroniques littéraires
Marie Claude C
Résumé: Eugène Roissard, vigneron épris de sa terre,
des siens et de sa patrie, est revenu mutilé et meurtri à jamais des tranchées
de 14. Gazé, il travaille difficilement sa terre avec sa femme Noémie dont le
frère, Arthur Dufrène, après s'être mutiné, est resté en Allemagne et y a
fondé une famille. Chez les Roissard, on ne parle jamais de cette honte. la vie
reprend avec la naissance de Xavier, fils unique, futur vigneron comme son
père. La propriété des Roissard jouit d''une excellent notoriété pour son vin
jaune, unique au monde. A 16 ans, Xavier rêve de rencontrer ce cousin allemand,
Rudy, qu'il aime sans le connaître, même s'il apprend qu'il s'est engagé dans
les SS. Impossible de parler avec Eugène, son père qui hait les boches et plus
généralement les hommes sauf Pétain qu'il vénère. Xavier, lui, admire De Gaule
et rêve de partir de l'autre côté de la manche. L'amour filial, celui qu'il a
pour sa mère, pour sa vigne, ne pourront empêcher la discorde entre les deux
hommes.
Bernard Clavel
écrit en 2006 : "Je suis un vieil homme habité par la guerre. La garce me
poursuit ou que j'aille et quoi que je fasse... la guerre est une atroce
maladie. Elle habite l'homme depuis la nuit des temps... Je suis habité par la
peur de la guerre... Je pense sans cesse à ces millions d'innocents que l'on
s'acharne à estropier ou à tuer. Il n'est pas de guerre propre, de guerre
noble. Toutes les guerres sont des crimes contre l'humanité"
Résumé: Rosalinde, l’héroïne du livre, a 6 ans
lorsqu'elle quitte sa ville natale incendiée par les Allemands. Sa mère et
grand tante meurent dans l'incendie. Etant née de père inconnu, c'est son grand-père maternel qui la recueille par force dans sa maison. Il
avait répudié sa fille lorsqu'elle était fille mère. Rosalinde recevra un peu
d'amour d'une voisine qui la prend en charge, une amie de son grand-père. Elle
grandit et se marie sagement avec un ami d'enfance. Mais elle connaitra
"LE" grand Amour après son mariage... Un amour interdit...
Inscription à :
Articles (Atom)